Dieu de Jésus-Christ 5

 

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------ Quand l'existence de la famille, la paternité et la maternité de l'homme, sont diffamés comme étant des obstacles à la liberté ; quand le respect, l'obéissance, la fidélité, la patience, la bonté, la confiance sont qualifiés d'inventions des dirigeants, quand on apprend à nos enfants que la haine, la méfiance et la désobéissance sont les vraies vertus de l'homme qui se libère ‑ alors le créateur et sa création sont eux‑mêmes mis en question. ------- Car là où la totalité du réel est calomniée, là où le créateur est dénigré, l'homme coupe ses propres racines. -----

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------ une «boussole » (17). Les Anciens parlaient de droit naturel. ------La nature elle‑même, parce qu'elle est créée, est une source du droit. Elle indique les limites à ne pas franchir. L'actualité immédiate de cette question est manifeste: là où on fait du meurtre d'une vie innocente un droit, on transforme l'injuste en juste. Là où le droit ne protège plus la vie humaine, on peut le mettre en doute en tant que droit. Affirmer cela, ce n'est pas vouloir imposer aux autres la morale spécifiquement chrétienne au sein d'une société pluraliste; il y va de l'«humanité », de ce qu'il y a d'humain en l'homme, qui ne peut pas faire de l'écrasement de la création une libération sans se leurrer lui‑même profondément. ------

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------ cela résulte justement du fait que son libérateur n'est personne d'autre que le Créateur.

 

---- N'y a‑t‑il pas aussi, dans ces efforts inquiets pour barrer la route, de la manière la plus silencieuse et la plus sûre possible, à toute vie humaine nouvelle, une peur profonde devant l'avenir ? -------le don de la vie ne nous paraît plus avoir de sens, parce que le sens du don a lentement disparu ; on reconnaît là le désespoir devant sa propre vie, qui ne voudrait pas imposer à d'autres l'obscur chemin de l'homme------tout simplement la peur de la concurrence, la peur de la restriction que l'autre va certainement devenir pour moi. L'autre, celui qui vient, devient un danger. L'amour vrai est une mort,

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un effacement devant l'autre et pour l'autre. Cette mort, nous n'en voulons pas. Nous voulons rester nous‑même et épuiser la vie en restant le moins possible partagé ou dérangé. ----------------

---- la foi au Dieu créateur est en même temps foi au Dieu de la conscience. C'est parce qu'il est créateur qu'il est proche de chacun de nous dans la conscience. Dans la foi en la conscience se manifeste le contenu tout personnel de la profession de foi en la création. La conscience est au‑dessus de la loi: elle distingue entre la loi qui est juste et la loi qui est injuste. La conscience, c'est la priorité de la Vérité; ------------

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JOB ET SA QUESTION

 

   L'image de Dieu, c'est l'homme. Le Dieu de l'Ancienne Alliance ne tolère aucune autre image. ------ l'homme ; il doit être le trône de Dieu et la demeure de sa parole ; il vit de la bonté de la création et de celui qui l'a faite. L'homme et lui seul est l'image de Dieu.


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   Il est d'ailleurs frappant de constater que l'accusation contre Dieu ne vient que pour une faible part de ceux qui souffrent dans ce monde, et dans une bien plus large mesure des spectateurs repus qui n'ont jamais souffert. Ceux qui souffrent ont appris à voir. ------- La louange de Dieu vient, en ce monde, des fournaises de ceux qui souffrent: l'histoire des trois jeunes gens dans la fournaise contient une vérité plus profonde que de savants traités (20).

 

   La réponse faite à Job n'est qu'un début, une anticipation hésitante de la réponse que donne Dieu, en engageant son propre fils dans la croix et la résurrection de Jésus‑Christ. -----. La compassion de Dieu a chair. Elle s'appelle flagellation, couronnement d'épines, cruci­-

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fixion, tombeau. Il est entré dans notre souffrance. --------Dieu lui‑même habite au coeur de leurs souffrances et que c'est justement dans leurs plaies qu'ils sont devenus un avec lui. ------ Le crucifié n'a pas retiré la souffrance du monde, mais par sa croix il a changé les hommes et tourné leur coeur vers leurs soeurs et leurs frères qui souffrent ; par là il les a fortifiés et purifiés les uns comme les autres. ------ Ne commençons‑nous pas lentement à comprendre, avec tous les problèmes de notre « Sécurité sociale », qu'il y a des choses que l'on ne peut payer? ------

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