L’unité de la foi et le réalisme théologique 5

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-------- il faut souligner que le magistère ne s'exprime que dans un conditionnement matériel : en liaison avec le Credo de l'Eglise entière, et avec I'Ecriture lue à la lumière du Credo (26). Seul ce Credo fonde l'Eglise comme un véritable sujet. Le magistère est l'expression authentique de celui‑ci parce que et pour autant que, dans la force du Pneuma qui rend possible l'assentiment au Credo, il exprime et maintient en même temps ce Credo. Le magistère ------- n'a aucun pouvoir contre le Credo, mais son pouvoir s'exerce dans le cadre du Credo et en fonction de celui‑ci.

 

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-------- la confession du Dieu trinitaire et de sa révélation dans la Croix et la Résurrection de Jésus de Nazareth est en même temps la confession la plus universelle, celle qui dès le début trace la limite entre le oui et le non au plan chrétien.

 

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---- Le mouvement intellectuel de l'époque contemporaine ‑ au moins depuis Auguste Comte (33) ‑ se caractérise par un refus de plus en plus accentué de la question de la vérité. -------- Sa place est prise par la question de l'exact et de l'utile. À ce processus d'ordre formel en est lié un autre qui affecte le contenu dans la mesure où disparaissent la question d'être et, avec elle, l'identification entre ens et verum, l'existant n'est plus considéré que dans sa facticité, qui en elle‑même n'a point de vérité. Désormais on ne peut ni ne doit plus s'enquérir de la vérité, non pas simplement parce qu'on n'a pas de méthode pour y parvenir, mais parce que la vérité en elle‑même n'existe pas (34). ------

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------ La thèse que l'idée de vérité est ainsi volatilisée, ce n'est pas le fait d'une quelconque querelle de philosophie en marge de la foi ; il affecte le centre même du christianisme, Celui qui a dit de lui‑même: «Je suis la Vérité ». (Jn 14,6). Croire en Dieu, c'est croire à la Vérité ; croire au Christ, cela veut dire croire au caractère accessible de la vérité, croire à la communion qui naît de la vérité. Du même coup, croire libère des positions affirmant que la praxis humaine décide de sa propre autorité, que l'homme se fait lui‑même, qu'il est son propre dieu. Mais aussi, en fait, qu'il est esclave de soi‑même. ----------- c'est le christianisme de Jésus‑Christ, ni plus ni moins, qu'il s'agit de défendre en même temps que la possibilité d'atteindre et de dire la vérité. ---------

 

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