VIème Concile oécuménique 12

Darras tome 16 p. 384

 

   57.  A ce dramatique incident en succéda un autre, moins chargé d'émotions, mais bien plus intéressant pour l'histoire. On se rappelle que cinquante-cinq évêques nouvellement arrivés siégeaient pour la première fois au concile. Tous appartenaient au patriarcat d'Antioche. En les réunissant aux trente-six dont l'apparition sou­daine avait eu lieu à la XIe session, et aux douze de la même pro­vince ecclésiastique survenus l'avant-veille pour la session Xe, nous obtenons un total de cent cinq évêques suffragants d'Antioche, en regard d'une quarantaine d'autres relevant du siège patriarcal de Constantinople. L'anathème prononcé contre la mémoire de Sergius, Pyrrhus, Paul et Pierre, anciens patriarches de Constantinople, désolait Georges leur successeur. La compensation obtenue contre le pape Honorius ne lui suffisait pas. Il eût voulu à tout prix éviter pour son patriarcat la flétrissure qui venait d'atteindre Antioche et Rome. Mais comment obtenir un tel résultat? La majorité du con­cile n'était plus dans la main de Georges. Il ne renonça cependant

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point à sa combinaison. Voici en quels termes les actes nous révèlent cette trame insidieuse : « Après l'expulsion du prêtre syrien, le très-saint archevêque Georges de Constantinople prit la parole et dit : De concert avec le petit nombre des vénérables évêques mes suffragants présents dans cette assemblée, nous de­mandons, si toutefois vous l'avez pour agréable, que dans les acclamations synodales on s'abstienne de nommer les personnes et d'anathématiser en particulier Sergius, Pyrrhus, Paul et Pierre. » La requête de Georges était présentée on ne peut plus modestement. L'intrigue se faisait petite, comme pour échapper au regard. La constatation de la minorité numérique dont il disposait servait le patriarche, en attirant sur lui de la part de la majorité une sorte de commisération. La puissance, quand elle prend le ton suppliant, a toujours quelque chose de sympathique. Le plan était donc bien conçu : la courte harangue du patriarche valait comme habileté celle que le diacre promoteur Constantin avait naguère essayée pour faire anathématiser le pape Vigilius. Le diacre avait échoué, le pa­triarche ne réussit pas mieux. Le saint concile lui refusa nettement son concours. «Il est de toute opportunité, dit-il, que les personnages condamnés après examen, et retranchés par sentence solennelle des diptyques del'Église, soient compris nominativement dans les anathé-matismes et les acclamations. «Georges dut se soumettre. «Puisque la majorité fait loi, dit-il, je laisse passer les anathèmes nomi­naux1. » Le lecteur aura déjà remarqué qu'au nombre des person­nages dont il voulait épargner la mémoire, Georges ne comprenait point le pape Honorius. Nous n'ajouterons pas, car la réflexion serait superflue, que les légats apostoliques, non moins intéressés à l'hon­neur de l'église romaine que le patriarche pouvait l'être à celui du siège de Byzance, n'apparaissent nullement au débat, ne font pas la moindre réserve, ne prononcent pas une seule parole. Mani­festement donc, malgré l'insertion de leur nom à la liste du procès-verbal, ils n'étaient pas là. En tout cas, si par impossible ils eussent été présents, il est de toute évidence qu'ils ne présidaient pas cette

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acéphale assemblée, puisqu'on ne prenait pas même la peine de demander leur avis. La situation de ces évêques réunis est donc absolument anti-canonique; leurs agissements sont nuls, leurs acclamations, leurs anathématismes, leurs définitions dogmatiques n'auront de valeur qu'autant que le jugement définitif du saint-siége pourra leur en accorder plus tard.

   58. Ravis de leur triomphe sur l'orgueil blessé du patriarche Georges, les pères donnèrent libre cours à leurs acclamations. Tous ensemble ils s'écrièrent : «Longues années à l'empereur. Au grand Constantin longues années. Longues années à l'empereur orthodoxe. Longues années au pacifique empereur! » On ne pouvait plus, hélas! ajouter une cinquième acclamation à la majesté du César invincible, car le César venait d'être vaincu. Mais il avait acheté la paix à prix d'or; aussi le titre de pacifique terminait-il la série des acclamations synodales. L'enthousiasme pour l'empereur s'était suffisamment manifesté, et l'on pourrait croire qu'on allait passer à un autre sujet. Les pères ne furent pas de cet avis, ils abordèrent l'inépuisable terrain des parallélismes : «Au nouvel empereur Marcien longues années. Longues années au nouveau Théodose. Au nouveau Justinien longues années. Il est le firmament des églises, oTïif«y(ia tûv èxxXkiotûv, le dépositaire de l'orthodoxie. Seigneur, con­servez le. Il est le gardien de la foi, conservez le Seigneur!» Quelle théologie ne pourrait-on pas tirer de ce svnpjYu.a t«w £xxXr,viûv, ou plutôt quelle théologie à l'usage de Byzance et de Paris n'avait-on pas extraite de ces titres de « gardien de la foi, dépositaire de l'or­thodoxie, fondement et firmament des églises » prodigués par un prétendu concile œcuménique à un empereur byzantin du nom de Pogonat? C'est bien jusque-là, jusqu'à cette profondeur de servilisme, que tombent les épiscopats séparés du siège immuable et infaillible de Pierre. Ils répudient la houlette du prince des pasteurs et se prosternent à deux genoux pour baiser le bâton d'un soldat portant barbe et couronne. Après tant de clameurs pour Constantin, le pape ne devait pas recueillir une grande moisson de lauriers. On le mentionna cependant, et le fait mérite d'être enregistré surtout après l'étrange omission du souverain pontife dans les acclamations

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qui avaient terminé la XIVe session. Un nouveau courant d'idées se peut donc remarquer ici, et si brève que soit l'expression consa­crée au pape, elle n'en constitue pas moins un véritable progrès. « Longues années au pape de l'antique Rome Agathon ! » C'est tout: on ne lui donne même pas les titres consacrés de très-saint et très-bien heureux. « Longues années à Georges patriarche de Constantinople. Longues années à Théophane d'Antioche. Longues années au saint concile. Longues années au sénat orthodoxe. Anathème à l'hérétique Théodore de Pharan. Anathème à l'hérétique Sergius. Anathème à l'hérétique Cyrus. Anathème à l'hérétique Honorius, à l'hérétique Pyrrhus, à l'hérétique Paul, à l'hérétique Pierre, à l'hérétique Macaire, à l'hérétique Etienne, à l'hérétique Polychrone, à l'hérétique Apergius de Perga (?). Anathème à tous les hérétiques et à tous leurs fauteurs. Puisse à jamais s'accroître la foi chrétienne. Longues années à l'orthodoxe et œcuménique concile 1 ! » Les acclamations et les anathématismes étaient finis. Mais quel est cet Apergius de Perga qui apparaît en dernier lieu et clôt la série des hérétiques anathématisés ? Nulle part dans les séances précédentes son nom n'avait été prononcé. Les pères venaient de déclarer qu'on ferait figurer nominativement dans les anathématismes tous les hérétiques préalablement frappés par une sentence régulière. Or, les actes ne conservent pas la moindre trace d'une sentence portée contre Apergius de Perga. Le nom de cet héré­tique, évoqué soudain dans les acclamations synodales, demeure absolument inconnu 2. Y a-t-il eu des suppressions, des omissions

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1 Labbe, tom. VI, col. 1010.

2. Le judicieux Fleury semble avoir pressenti qu'un lecteur attentif, comme il s'en rencontre parfois, pourrait trouver étrange la brusque apparition d'un Hérétique incounu compris parmi les divers personnages précédemment condamnés par le concile, tandis que les actes ne mentionnent nulle part sa condamnation. Pour se tirer d'embarras, l'historien gallican supprima le nom d'Apergius, et prévint l'objection en la passant sous silence. {Hist. ecclés., lib. XL, § xxvi.) Le docteur Héfélé, dans son Histoire des conciles, tom. IV, pag. 161 (trad. Delarc), est plus fidèle. Il reproduit exactement l'anathématisme contre Apergius de Perga, mais sans la moindre remarque, note ou observation critique. Il n'a pas entrevu le péril, et n'a pris aucune précau­tion pour le conjurer.

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calculées dans le compte-rendu des séances acéphales du VIe concile œcuménique? Ce nouveau fait, réuni à tant d'autres indices que nous avons notés successivement, porterait à le croire. —Avant de clore la séance, les très-glorieux juges s'exprimèrent en ces termes : « Que votre saint et œcuménique concile veuille bien dire s'il trouve complètes l'enquête et la discussion, ou si au contraire votre sainteté estime qu'il soit besoin de plus amples recherches. » — L'assemblée répondit qu'elle se tenait pour suffisamment éclairée par tous les précédents travaux. « Dans la prochaine séance, dirent les pères, nous formulerons avec l'inspiration de l'Esprit saint et vivifiant, la définition synodale de la foi orthodoxe. » Ces dernières paroles, terminèrent la XVIe session et la journée conciliaire d'ail­leurs fort occupée du 9 août 681.  

   59. Le reste du mois s'écoula tout entier sans réunion nouvelle. L’empereur n’était pas encore rentré à Constantinople. On l'attendait toujours. Dans l'intervalle, il est clair qu'on dut s'occu­per de la rédaction d'une formule de foi définitive. Cependant, s'il fallait en croire le texte grec des actes, aucun travail de ce genre n'aurait eu lieu en séance officielle, de sorte que les pères, malgré leur dernier ordre du jour, malgré la déclaration explicite qui termina la XVIe session, ne se seraient plus réunis que le 16 sep­tembre suivant pour la dernière séance solennelle, présidée cette fois par l'empereur en personne, devant les légats du saint-siége réellement présents. Telle est la donnée qui résul­terait du texte grec; elle implique visiblement une contradiction entre la parole des pères et leur conduite, entre la promesse d'une réunion synodale pour discuter le texte définitif de la profession de foi et l'absence complète de cette réunion. Mais si nous n'avions qu'une contradiction de plus à signaler dans les séances acéphales qui nous en ont déjà fourni tant d'autres, le fait n'aurait qu'une médiocre importance. Ce qui lui donne une gravité très-sérieuse, c'est que la version latine des actes nous apporte le récit détaillé d'une session intermédiaire, tenue le 11 septembre. Qui faut-il croire, les actes grecs, c'est-à-dire originaux, ou la version latine de ces mêmes actes? Qui a menti du grec ou du latin? Car il y a

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une fraude évidente, tangible, indéniable. Le corps du délit est sous notre main. Les sessions dans les actes grecs sont au nombre de dix-sept ; la version latine en compte dix-huit. Une dix-septième session, tenue le 11 septembre, figure dans la version latine. Elle manque complètement dans les actes grecs, lesquels passent immé­diatement de la séance du 9 août à la session finale du 16 sep­tembre 681. Il ne s'agit plus ici d'un Apergius de Perga complè­tement inconnu, et sorti comme par un coup de baguette d'une impénétrable obscurité. Il ne s'agit plus d'une parade lugubre aux bains de Zeuxippe, ni d'une intrigue imaginée par Georges de Constantinople pour réhabiliter ses prédécesseurs monothélites, pour faire condamner un second pape en la personne de Vigilius. Il ne s'agit plus de la contradiction flagrante d'une assemblée d'évêques condamnant le lendemain la mémoire d'Honorius qu'ils avaient innocentée la veille. Il s'agit d'un faux matériel, d'une mu­tilation d'actes publics. Si la version latine dit vrai,les actes grecs sont mutilés : si les actes grecs disent vrai, la version latine ren­ferme un faux. Le dilemme est sans échappatoire. On se deman­dera peut-être comment les historiens du gallicanisme se sont tirés de ce mauvais pas? Le plus simplement du monde. « La XVIIe ses­sion fut tenue, dit Fleury, l'onzième de septembre 681. On n'y fit autre chose que de convenir de la définition de foi qui fut publiée de nouveau dans la session suivante. Aussi celle-ci ne se trouve point dans les exemplaires grecs, et ils n'en comptent que dix-sept 1. » A la lecture de ces trois lignes, un esprit même attentif pourrait-il s'apercevoir qu'il vient de sauter à pieds joints sur un précipice ? Dom Ceillier est plus laconique encore. « On ne fit autre chose dans la XVIIe session, qui est du 11 septembre, dit-il, que de convenir de la définition de foi. Elle y fut lue par Agathon, lecteur et notaire du patriarche Georges. On la publia de nouveau dans la session XVIIIe 2. » Le docteur Héfélé ne juge pas à propos d'être plus expli-

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1 Fleury, Hist. ecclés., lib. XL, § xxvi.

2.D. Ceillier, Hist. génér. des auteurs ecclés., Vil» siècle, chap. evi ; édit. Vives, tom. XII, pag. 954. Le Cours complet d'hist. ecclés., tom. XVII, col. 856, par M. le baron Henrion, répète textuellement les paroles de D. Ceillier.

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cite que Fleury et dom Geillier. « La XVIIe session, dit-il, eut lieu le 11 septembre, mais nous ne la connaissons que par un court procès-verbal qui n'en existe plus qu'en latin. On y lut le décret sur la foi qui avait été composé dans l'intervalle, et qui ne fut solennellement proclamé que dans la suivante et dernière session1.» La prétendue science germanique, on le voit, n'a pas fait avancer d'un pas la solution du problème sauté par Fleury et sous-entendu par dom Geillier. Le temps est venu de déchirer tous ces voiles patiemment tissus pour déguiser la vérité. Les actes grecs sont mutilés, même dans les procès-verbaux des séances acéphales. Il y eut très-réellement une XVIIe session. En étudiant le court procès-verbal qui nous reste en latin, nous pourrons nous convaincre que cette XVIIe session avait été précédée d'une autre, dont ni les actes latins ni les actes grecs n'ont conservé le compte-rendu. Au lieu d'une seule session supprimée, nous en compterons deux. Cette découverte, fort inattendue, vaut la peine d'être mise dans tout son jour.

   60. Nous disons d'abord qu'il y eut très-réellement une session intermédiaire, entre celle du 9 août et la clôture du concile le 15 septembre. II n'est besoin pour le démontrer que de rappeler l'ordre du jour fixé par les pères eux-mêmes, à la fin de la séance du 9 août. « Dans la prochaine réunion, dirent-ils, nous formule­rons, avec l'inspiration de l'Esprit saint et vivifiant, la définition synodale de la foi orthodoxe. » Si depuis le 9 août jusqu'au 15 septembre aucune session n'avait eu lieu, d'où aurait pu à cette dernière date sortir la définition solennelle de foi ? L'importante affaire d'un concile œcuménique est la définition de foi, puisqu'elle seule a une autorité dogmatique. À ce point de vue, les divers his­toriens modernes dont nous avons cité les paroles se trompent étrangement, quand ils traitent comme un incident fort secondaire la session où fut sinon rédigée, du moins discutée et admise, la

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M. l'abbé Rohrbacher fait de même dans son Hist. univ. de l'Église catk., lib. L, pag. 375, tom. Xe de la seconde édition.

1 Héfélé, Hist. des conciles, tom. IV, pag. 161, trad. Delarc.

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profession de foi qui devait être définitivement promulguée avec les solennités ordinaires dans la séance de clôture. Elle constituait au contraire le fait capital du concile. Peut-être même est-ce pour cette raison que le texte grec des actes la supprime entièrement, et que la version latine qui nous reste est incomplète et écourtée. Sur qui faire retomber la responsabilité d'un tel état de choses? Nous ne le savons pas. Mais la mutilation et la suppression existent. C'est ce que nous avons le devoir de constater. Voici donc les quelques renseignements que nous fournit la version latine. Malgré leur brièveté, ils nous mettront sur la voie d'autres réticences non moins certaines et non moins coupables. Le 11 septembre 681, les quatre patrices présidents se réunissent dans la salle du dôme, autour du fauteuil vide de l'empereur. La liste des pères qui prennent séance est la même que celle du 9 août; le nom des légats apostoliques y figure comme à l'ordinaire, mais aucune parole n'est attribuée à ces légats voués à un mutisme perpétuel. Le diacre promoteur Théodore, s'adressant à l'assemblée, dit : « Le saint et vénérable concile se souvient que, dans la dernière séance, on a clos la discussion, et promis de promulguer, avec la grâce du Christ vrai Dieu, la définition de la foi orthodoxe : pollicitum est vero per divinam gratiam Christi veri Dei indefuturam, definitionem rectœ fidei convenientem promulgare. » Or, ce n'était point là du tout ce dont on était convenu dans la séance du 9 août. On y avait résolu de « formuler » la définition de foi, ce qui est tout différent. Il fallait bien en effet la formuler, la rédiger si l'on aime mieux, avant de la promulguer. Le référé du promoteur ne se rapporte donc point à la XVIe session du 9 août, mais à quelque autre, tenue dans l'intervalle, et qui manque dans les actes. Mais peut-être nous exagérons-nous la portée des expressions du diacre promoteur. Voyons donc ce que répond le concile. Les saints évêques dirent : « Qu'on relise la définition de la foi orthodoxe telle que nous l'avons fixée, definitio orthodoxes fidei quœ a nobis constituta est relegatur. — Le lecteur et notarius Agathon relut donc cette même définition de foi, et acci-piens Agatho reverendissimus lector et notarius relegit eamdem défini-

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tionem. » Est-ce clair maintenant? Le concile reconnaît qu'il a précédemment formulé une définition. Il demande qu'on en donne de nouveau lecture. Sa réponse s'accorde parfaitement avec le référé du diacre promoteur, rappelant que dans une précédente séance on était convenu de promulguer la définition telle qu'elle avait été préalablement agréée, definitionem rectœ fidei convenientem promulgare. Or, ni les actes grecs ni la version latine ne nous transmettent un seul mot du procès-verbal de la séance, si impor­tante au point de vue dogmatique, où fut rédigée, discutée et une première fois agréée la définition de foi. Il y a donc dans les actes du VIe concile œcuménique, outre le récit de sessions notoirement acéphales, des suppressions de séances entières. Nous croyons désormais impossible à tout lecteur impartial de le nier. La pro­fession de foi, ainsi relue, fut confirmée par les pères sans dis­cussion aucune, et la séance fut levée1.

 

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