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1. Commentaire de l'Écriture et théologie patristique
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Le deuxième concile du Vatican---------------continue : “Que la sainte Écriture doive être lue dans l'Esprit dans lequel elle a été écrite et ainsi expliquée, il s'ensuit qu'une non moins sérieuse attention doit être accordée au contenu et à l'unité de l'ensemble de l'Écriture si l'on veut mettre en lumière le
sens des textes sacrés. Pour cela on doit tenir compte de la tradition vivante de toute l'Église et de l'analogie de la foi.”158.
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-------- « L'Épouse du Verbe incarné, instruite par l'Esprit‑Saint, est poussée à comprendre toujours plus profondément les saintes Écritures, de telle sorte qu'elle puise nourrir sans cesse ses fils de la parole de Dieu. C'est pourquoi elle encourage l'étude des Pères d'Orient et d'Occident et des saintes liturgies»159.
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2. Le concept de tradition et la question de l'actualité des Pères
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-------- Oui, peut‑être la sagesse des
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formules de Trente et de 1870 repose‑t‑elle justement sur le fait qu'elles relient la tradition à l'interprétation de l'Écriture ; qu'elles conmprennent les Pères comme expression de la Tradition parce que c'est chez eux que la Bible s'ouvre. -------- On a là d'un côté l'orientation que l'on peut caractériser par le nom de Geiselmann. Pour elle le point essentiel est que la tradition n'est pas autre chose que la présence vivante de l'Écriture; elle n'ajoute pas quelque chose de plus à l'Écriture, mais elle est la traduction de l'Écriture dans le présent vivant de l'Église. ------------
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1. Pères et « Pères de l'Église »
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2. Qui est « Père de l'Église »?
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---------- les Pères sont les docteurs de l'Église encore indivise ------ et on n'a pas le droit de sousestimer le poids des divisions qui suivirent Chalcédoine: elles ont entraîné l'élément sémitique, c'est‑à‑dire ni grec ni romain, presque tout entier à se séparer de la grande Église. Pour autant la fin du 4e grand concile constitue une coupure certaine.
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-------- nous sommes amenés à dire que l'époque patristique s'arrête au moment de la coupure spirituelle que représente d'un côté les grandes migrations de peuples et de l'autre l'apparition de l'Islam. Comme signe extérieur de la rupture nous pouvons mettre en avant le fait que le Pape s'est tourné vers le royaume carolingien, ce qui a achevé la rupture de l'ancienne oikouménè, et ‑ en liaison avec la création de l'État de l'Église- a amené la formation de la conscience occidentale, constellation centrale du Moyen Age 187.
--------- Les Pères, nous pouvons l'affirmer, sont les docteurs théologiques de l'Église indivise, et leur théologie est une «théologie oecuménique” au sens original: qui appartient à tous. Ils sont des “Pères” non seulement pour une partie mais pour l'ensemble, et c'est pourquoi on peut véritablement les appeler « Pères” dans un sens qui les caractérise et leur est propre.