p45 L'UNITÉ ET LA DIVERSITÉ DES RELIGIONS
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--- Sudbrack attire l'attention sur un critère distinctif ---------- Dans une philosophie de l'unité universelle, la différence entre le bien et le mal se trouve nécessairement relativisée. -----------
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p47 IJJNITÉ ET LA DIVERSITÉ DES RELIGIONS 47
----------- « Selon le bouddhisme, le bien et le mal se trouvent dans une interdépendance originelle. L'un n'a pas la priorité sur l'autre. L'illumination est une réalisation de mon être qui est antérieure à la dualité du bien et du mal”, --------
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p57 FOI, RELIGION ET CULTURE
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----------- Au fond, toutes les interrogations sur le fondement de l'existence chrétienne sont contenues dans ces questions: pourquoi la foi? Y a‑t‑il une vérité pour l'homme, une vérité qui, en tant que telle, soit accessible à tous et appartienne à tous? ----------------
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p58 FOI, VÉRITÉ, TOI PRANCE
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Aujourd'hui, si des tentatives d'universalisation du christianisme s'avèrent notoirement insuffisantes, c'est peut‑être parce qu'entre‑temps, une autre forme d'universalité a réellement pénétré jusqu'aux ultimes confins de la terre: l'unité de la culture technologique s'impose par la puissance de ses potentialités et de ses succès. ----------------
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p59 FOI, RELIGION ET CULTURE
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Culture ‑ Inculturation ‑ Rencontre des cultures
----------- Il faut tout d'abord souligner que l'Europe moderne a développé un concept de culture distinct de la religion, voire lui étant opposé. Dans toutes les cultures historiques connues, la religion est un élément essentiel, elle en est même le coeur.
Elle détermine la structure des valeurs et l'organisation intérieure des cultures. ------------ Si on enlève à une culture la religion qui lui est propre et qui la fait être, on lui vole son coeur; ---------------
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p60 FOI, VÉRITÉ, TOLÉRANCE
----------- L'inculturation a ----------- pour condition l'universalité potentielle de toute culture. Elle présuppose qu'en toutes les cultures soit à l'oeuvre la même nature humaine; qu'en elle existe une commune vérité sur la condition humaine, une vérité principe d'union.
Le projet de l'inculturation n'a de sens que si, en vertu de l'orientation commune vers la vérité de l'homme, il n'est pas fait tort à une culture quand une nouvelle force culturelle l'invite à s'ouvrir et à se développer. Ce qui, dans une culture, exclut cette ouverture et cet échange témoigne de son insuffisance puisque l'exclusion de l'autre est contraire à la nature de l'homme.
La grandeur d'une culture se révèle dans son ouverture, dans sa capacité à donner et à recevoir, dans la force qu'elle a de se développer, de se laisser purifier, et de correspondre ainsi davantage à la vérité, à l'homme.
-------- la culture est la forme communautaire qui se développe dans l'histoire, de l'expression des connaissances et des jugements de valeur qui marquent profondément la vie d'une communauté. -------------
1. Tout d'abord, la culture est liée à la connaissance et aux jugements de valeur. Elle est une tentative pour
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comprendre le monde et l'existence de l'homme en son sein. ----------
Cette compréhension doit nous montrer comment on peut « être homme”, de quelle manière l'homme s'intègre de manière juste dans le monde et lui « répond” pour se trouver lui‑même et rendre son existence heureuse et réussie. -----------
la question de la connaissance juste est aussi celle de l'organisation juste de la société, qui est à son tour la condition de la réussite de la vie de l'individu. Au coeur même de la culture s'établit une compréhension qui conduit à la pratique et repose sur une connaissance sous‑tendue par les valeurs et la morale.
Nous devons ajouter encore un élément qui allait de soi pour le monde antique: dans la question de l'homme et du monde est toujours incluse celle de la divinité comme question première et véritablement fondamentale.
On ne saurait comprendre le monde et on ne saurait vivre de manière juste, si la question du divin n'a pas trouvé de réponse. Tel est bien le coeur des grandes cultures: interpréter le monde dans une relation au divin.