Cardinal Joseph Ratzinger
LES PRINCIPES
DE LA
THEOLOGIE CATHOLIQUE
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PRÉFA CE
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----------- quels sont les rapports entre l'Écriture et la Tradition, -------- -------
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------- la question de l'Écriture et de la tradition implique la question d'une instance pour une interprétation obligatoire.
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-------- le recours à la « communauté” se fait de plus en plus général. On a l'impression que ce qui fait le propre du fait chrétien : un monde de proximité et d'humanité, ne peut se réaliser que par elle. --------
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PREMIERE PARTIE
Principes formels du christianisme,
point de vue catholique
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--------- on reprend à partir de zéro la question de la valeur de nos convictions, et cela, même dans les milieux qui, comme l'Église catholique, semblent être marqués sans ambiguïté par des critères clairement définis2.
-------- Le vieux problème de l'être et du temps, résolu presque exclusivement au profit de l'Être par les Eléates, mais aussi par Platon et Aristote, surgit à nouveau. On peut à juste titre attribuer à Hegel le rôle décisif dans cette remise en question. A partir de lui, Être et Temps se compénêtrent de plus en plus dans la pensée philosophique. L'Etre même répond désormais à la notion de temps, le Logos devient lui‑même comme Histoire. -----------
---- le tout --- se construit dans la nouveauté. La vérité devient fonction du temps;
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le vrai n'est pas simplement vrai, puisque aussi bien la vérité n'est pas purement et simplement; il est vrai pour un temps parce qu'il appartient au devenir de la vérité, laquelle est en tant qu'elle devient. Cela signifie naturellement que les limites entre le vrai et le faux perdent de leur netteté ; cela signifie avant tout que l'attitude fondamentale de l'homme vis‑à‑vis de la réalité et de lui‑même doit devenir autre. La fidélité à la vérité d'hier consiste justement, dans cette conception, à l'abandonner, à la dépasser pour l'assumer dans l'aujourd'hui ; dépasser est la manière de conserver. Ce qui était constitutif hier le demeure aujourd'hui comme dépassé et assumé.
--------- L'idée de vérité est démasquée comme expression d'un intérêt du pouvoir; à sa place apparaît l'idée de progrès: est vrai ce qui est utile au progrès, c'est‑à‑dire à la logique de l'histoire. --------
------- Y a‑t‑il, dans le déroulement des temps historiques une identité décelable de l'homme avec lui‑même ? Y a‑t‑il une «Nature » humaine ? La Vérité existe‑t‑elle, vérité qui reste vraie dans
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toute l'histoire sans pâtir de sa transmission historique, parce qu'elle est vraie ? --------