L’Esprit de la liturgie 8

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------- Lui, le Saint, nous sanctifie de cette sainteté que nous serions à jamais incapables de nous procurer par nous‑mêmes. Nous sommes pris dans le grand processus historique qui mène le monde vers l'accomplissement de la promesse: «Dieu tout en tous».

 

-------La Pâque du Christ s'accomplit à travers l'histoire, l'“aujourd'hui » du Christ dure jusqu'à la fin des temps (He 4, 7 ss).

 

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------ La théologie de la liturgie est donc, de façon particulière,  «symbolique», elle contient les symboles qui nous relient à ce qui est à la fois présent et caché.

 

------ La liturgie chrétienne, ----- n'est plus un culte de substitution; elle nous porte vers Celui qui vient sans cesse à notre rencontre; elle nous donne accès à la liturgie céleste, mais par la médiation des signes terrestres que le Rédempteur nous a donnés comme gages du monde à venir.

 

   La liturgie ------Grâce à elle, le temps terrestre entre dans le présent du Christ. Elle est le grand tournant dans le processus de la rédemption. Le berger prend la brebis perdue sur ses épaules et la ramène à la maison.

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Chapitre deux

 

Le lieu sacré:

La signification du bâtiment de l'église

 

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Ainsi le bâtiment de l'église a très tôt été appelé domus ecclesiae (maison de «l'église», du rassemblement du peuple de Dieu) puis, de façon abrégée, ecclesia (rassemblement, Église), terme qui s'applique également à la communauté vivante que le bâtiment abrite.

 

 Une nouvelle conception accompagne ce développement: c'est le Christ lui-même qui célèbre le culte, debout devant le Père, et qui associe à sa louange ses disciples rassemblés autour de Lui.

 

------ Dans sa 18e catéchèse, saint Cyrille de Jérusalem fait une

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remarque intéressante au sujet du mot convocatio (synagogè‑ecclesia = assemblée du peuple choisi et réuni par Dieu). ---------- La convocation de l'assemblée a un seul but, le culte. --------

 

Le culte unit les convoqués, il donne à leur réunion sa dignité et sa signification: être unis dans cette «paix » que le monde ne peut offrir ‑ ----------

 

------ la synagogue était organisée autour de deux foyers. Le premier est la cathedra de Moïse, cette «chaire de Moïse» dont parle le Seigneur dans l'Évangile (Mt 23, 2).

 

De cette chaire, le rabbin ne parle pas de lui‑même, il ne parle pas en maître académique, qui analyserait et interpréterait intellectuellement la parole de Dieu.

 

Il réactualise la parole que Dieu a adressée à Israel par le

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truchement de Moïse. Dans la synagogue, Dieu parle aujourd'hui par Moïse.

 

En ce sens, la cathedra de Moïse représente le Sinaï et rappelle que ce dernier n'appartient pas à l'histoire passée: de la cathedra, relais liturgique du Sinai, la parole proférée n'est pas un simple discours humain: c'est Dieu Lui‑même qui parle.

 

---- Le rabbin ‑comme chacun dans la synagogue ‑ fait face au Tabernacle de la Torah, qui représente l'Arche perdue. -------- l’Arche -------- était conçue comme un trône, sur lequel descendait la shekinah, la présence divine.

 

------ «Toi qui es assis entre les chérubins», ainsi s'adresse‑t‑on à ce Dieu que les cieux ne contiennent pas, mais qui a choisi l’Arche comme escabeau de ses pieds. --------- ---------

 

   Dans la synagogue, le coffre de la Torah, qui équivaut à l'Arche d'alliance, est ainsi le lieu d'une sorte de « présence réelle». ---------

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----------- la communauté tournée vers l’Arche regarde vers le Temple, où le peuple de Dieu est fait un, comme son Dieu est un: il n'y a partout qu'une seule et même Torah.

 

-------- C'est ainsi que toutes les synagogues, au temps de notre Seigneur et depuis cette époque, sont orientées vers Jérusalem » (p. 21). Cet usage persista après la destruction du Temple.

 

Après le Saint des saints vide, c'est maintenant le Temple détruit qui exprime l'espérance d'Israël, l'attente du retour de la shekinah et de la restauration d'Israël par le messie à venir.

 

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon