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34. C'est ainsi qu'il donna à l'église de Saint-Hilaire de Poitiers le champ [campum) où s'était livrée la bataille de Vouillé 3. A la prière de l'évêque Adelphius et du pieux abbé Fridolinus (saint Fridolin), il voulut qu'une basilique somptueuse s'élevât à ses frais sur le tombeau du glorieux patron des Pictavii. L'entrevue du roi des Francs et de ces deux saints personnages est racontée avec des détails qui méritent, dit M. Augustin Thierry, d'être enregistrés par l'histoire 4. Voici le récit de l'hagiographe : « En retournant vers Paris, où il avait résolu de fixer sa résidence, le roi Clovis passa par Orléans, où il s'arrêta quelques semaines avec une partie de son armée. Durant son séjour dans cette ville, l'évêque de Poitiers Adelphius lui amena un abbé nommé Fridolin, dont la réputation de
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1 Ruinart, In Hist. Franc. Not., tom. cit., col. 237.
2 Lib. Pontif., Not. in Ilormisd. ; Patr. lat., tom. CXXVIII, col. 476. Nous verrons
bientôt la mention de ce présent royal dans la notice du successeur de
Symmaque, soit qu'il y ait eu interposition de la part des copistes qui
auraient reporté à l'époque d'Hormisdas un fait appartenant à celle de son prédécesseur,
soit que la donation, n'ayant pu s'accomplir du vivant de Clovis, eût été
exécutée après sa mort par les fils de ce prince.
3 Lebeuf, Dissert, sur l'hist. ecclés. et civ. de Paris, etc.,
pag. 331. —4. Bol-
land., Ad. sanit., 6 mart.
(Cf. Aug. Thierry, Lettres sur l'hist. de France, p. 79.)
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sainteté était grande, et que le roi souhaitait beaucoup de connaître. Les deux voyageurs arrivèrent au quartier des Francs, le solitaire à pied et l'évêque à cheval, comme il convenait. Le roi vint lui-même au-devant d'eux, entouré de beaucoup de monde, leur fit un accueil respectueux et amical ; et après s'être entretenu familièrement quelques heures avec eux, il ordonna qu'on servît un grand repas. Pendant le dîner, le roi se fit apporter un vase de jaspe, transparent comme du verre, décoré d'or et de pierres précieuses. L'ayant rempli et vidé, il le passa à l'abbé qui le prit, quoiqu'il s'en fût excusé d'abord, disant qu'il ne buvait pas de vin. Mais au moment où Fridolin portait les mains à la coupe, il la laissa échapper par accident, et le vase tomba sur la table, puis de la table à terre, où il se brisa en quatre. Un des échansons ramassa les morceaux et les plaça devant le roi qui paraissait chagrin, moins à cause de la perte du vase que pour le mauvais effet que cet accident pourrait avoir sur les convives, parmi lesquels beaucoup étaient encore païens. Toutefois il reprit son air gai, et dit à l'abbé : C'est pour l'amour de vous, seigneur, que j'ai perdu ce vase ; s'il eût été entre mes mains, il ne se serait pas brisé. Voyez donc ce que Dieu voudra faire pour nous en faveur de son saint nom, afin que ceux de mes guerriers qui sont encore adonnés à l'idolâtrie ne diffèrent plus de croire à sa toute-puissance. —Alors Fridolin prit les quatre fragments du vase, les réunit et les tenant serrés dans ses mains, la tête inclinée vers la table, il se mit à prier Dieu en pleurant et en poussant de profonds soupirs. Quand sa prière fut achevée, il rendit le vase au roi, qui le trouva parfaitement intact, n'y pouvant reconnaître aucune trace de brisure. Ce miracle ravit les chrétiens, mais plus encore les infidèles, qui se trouvaient là en grand nombre. Au même moment, le roi et tout le monde se levant de table et rendant grâces à Dieu, tous ceux des assistants qui partageaient encore les erreurs du paganisme confessèrent leur foi en la sainte Trinité et reçurent de la main de l'évêque les eaux du baptême 1. »
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1 Bolland., Act. sancl., loe. cit., traduct. de M. Aug. Thierry, Lettres sur l'hist. de France, png. 79-SO.
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35. Au nombre des prisonniers faits dans cette campagne se trouvait un jeune gallo-romain, d'une noble famille, nommé Avitus, et né à Linocasium (Lanquais 1). Enrôlé avec toute la jeunesse de son pays sous les drapeaux d'Alaric, il avait, disent les actes, comme un autre Martin, donné des preuves de sa valeur dans cette rude journée. Clovis le rendit à la liberté et Avit en profita pour aller s'ensevelir dans une solitude près de Sarlat, où il construisit plus tard l'église et le monastère de Dona Vallis (Bonneval), en l'honneur de la mère de Dieu 2. — Dans le pagus Blesensis (Blois), Clovis eut occasion de rencontrer Deodatus (saint Dyé), vénérable ermite, originaire du pays des Bituriges (Bourges), qui vivait dans une grotte sur les bords de la Loire et retraçait au milieu des Gaules les austérités des solitaires de laThébaïde. En partant pour son expédition contre Alaric, le roi des Francs s'était recommandé à ses prières. Au retour il donna au saint ermite, par un diplôme muni du sceau royal, disent les actes, la vallée qui s'étendait au pied de sa solitude, et lui remit vingt-six livres d'or et autant d'argent pour la nourriture des pauvres et des malades qui venaient le visiter 3. A Reomaiis (Réôme) un jeune patricien de Divio (Dijon), Jean, fils d'Hilarius et de Quieta, avait fondé un monastère qui prit plus tard son nom et s'appela Moutiers-Saint-Jean 4. Après avoir gouverné quelques années les religieux qui s'étaient réunis sous sa direction, il disparut, durant une nuit sombre, et nul ne connaissait le lieu de sa nouvelle retraite. Il fuyait les honneurs ecclésiastiques auxquels on voulait l'élever. Déjà de nombreux miracles signalaient son nom à la vénération publique. Grégoire de Tours, deux cents ans plus tard, raconte qu'il avait vu des malades guéris en buvant l'eau d'un puits creusé par les mains du saint abbé; lui-même fit un pèlerinage en ce lieu, et but de l'eau miracu-
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1 Bourgade de 1500 habitants, à trois lieues et demie E.-S.-E. de Bergerac (Dordogne). — ! Bolland.. Act. sanct., 17 jua. — 3 L'ermitage de Deodatus a donné naissance à la bourgade de Saint-Dyé-sur-Loire, à trois lieues N.-E.de Blois (Loir-et-Cher). Cf. Bolland., Act. sanct., 24 april. — 4 Moutiers-Saint-Jean, ou Réôme, est maintenant un village de la Côte-d'Or, à deux lieues trois quarts N.-O. de Semur.
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leuse 1. Le fugitif de Reomaiis était allé frapper à la porte du monastère de Lérins, où il se présenta comme un grand pécheur, demandant la grâce d'expier ses fautes dans la mortification et la pénitence. Admis parmi les frères lais, il y resta dix-huit mois sans faire connaître sa qualité de prêtre. Un jour, un pèlerin venu de Tornodorum (Tonnerre) et visitant Lérins reconnut l'abbé de Reomaüs, dont ses compatriotes pleuraient toujours l'absence. Il se jeta à ses pieds, en les baignant de larmes. Jean le supplia vainement de lui garder le secret. Grégoire, évêque des Lingons(Langres), au diocèse duquel appartenait Reomaiis, fut informé du fait. Il députa quelques religieux à Lérins avec deux lettres, l'une pour l'abbé de ce monastère, l'autre pour le fugitif. Ce dernier fut contraint de revenir au milieu d'une population dont il était le consolateur et le père. A son retour, Jean établit à Reomaüs la discipline monastique de saint Macaire, telle qu'il l'avait apprise dans les livres de Cassien 2. Clovis témoignait la plus grande vénération pour l'humble abbé, et l'on conserva jusqu'en 1793 aux archives de la Chambre des Comptes de Dijon un diplôme où ce prince donnait à Jean tout le territoire compris dans un cercle tracé par le chemin que l'âne du monastère pourrait parcourir en une journée 3. — Une fille de Clovis, Theodechilde (sainte Telchide), consacrait sa virginité au Seigneur et fondait dans un faubourg de la cité des Scnones (Sens), nommé Vivus, le monastère si connu depuis sous le nom de Saint-Pierre-le-Vif, où l'humble fondatrice voulut être enterrée 4. La dévotion spéciale de Clovis et de sa famille au prince des
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1 Greg. Turon., De gloria confesser., cap. lxxxvii; Patr. lat., tom. LXXI, col. 894. — * Bolland., Act. sanct., 28 jan.
3 Pérard, Recueil de plusieurs pièces curieuses servant à l'histoire de Bourgogne, in-fol., Paris, 1654, pag. 1-2. L'authenticité de ce diplôme a été contestée, et avec raison, croyons-nous. En effet, il nous semble que l'acte reproduit par l'auteur bourguignon n'est pas l'original même rédigé au temps de Clovis, mais une copie dressée postérieurement et quelque peu interpolée. Quant à la réalité de la donation royale, elle est incontestée et incontestable. Un siècle après la mort de saint Jean de Réomaüs, Jonas, disciple de saint Colomban, écrivait qu'il avait vu et touché le diplôme de Clovis, conservé dans le monastère. (Bolland., loc. cit., pag. 862.)
4. En 1743, le corps de sainte Telchide fut retrouvé dans les substructions
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apôtres s'affirma en cette circonstance par d'importantes donations enregistrées dans un diplôme dont les BolIandistes ont reproduit les clauses principales.
36. Dans le même temps, Clovis dotait richement le siège épiscopal de Laudunum (Laon), détache par saint Rémi du diocèse de Reims et occupé pour la première fois par Genebaldus (saint Genebaud), si célèbre par sa glorieuse pénitence. « Genebaldus, disent les actes, était marié avant sa promotion à l'épiscopat. En recevant des mains de saint Rémi la consécration pontificale, il promit de se séparer de sa femme et de la considérer désormais comme sa sœur en Jésus-Christ. Devenu évêque, au lieu de la tenir éloignée de lui, il en reçut fréquemment les visites. Leurs entretiens eurent d'abord pour unique objet les choses spirituelles ; mais bientôt ils dégénérèrent et Genebaldus, entraîné par la faiblesse humaine, pleurait amèrement devant Dieu. Cependant sa faute était encore ignorée des hommes. Un jour saint Rémi reçut un message par lequel Genebaldus le suppliait de se rendre à Laudunum pour affaires graves et urgentes. L'évêque de Reims accourut. Genebaldus le prit en particulier, se jeta à ses pieds et fondant en larmes lui fit l'aveu de son crime. Il le pria de vouloir bien accepter sa démission et de lui permettre d'aller achever ses jours dans l'obscurité et la pénitence. Rémi mêla ses larmes aux siennes, le consola par la vue des miséricordes de Dieu, et sans accepter sa démission définitive, consentit à reprendre comme auparavant l'administration de l'église de Laudunum, pendant le temps de pénitence qu'il imposa au coupable. Genebaldus s'enferma dans une cellule dont l'évêque de Reims prit la clef, et à la porte de laquelle il apposa son sceau. Une petite
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de Saint-Pierre-le-Vif, au-dessous d'une plaque de marbre encastrée dans la paroi, et sur laquelle on lisait une épitaphe ainsi coueue :
Hune regina locum monachis consiruxit ab imo
Techildis, rébus nobilitando suis. Cujus nunc licet hoc corpus claudatur in antro,
Spirilus aitrigero vivit in axe Deo. Implorons redis pasloribus euge beatum,
Gel rapientibus hitic, heu maie, digna Deus.
(Bolland., Âct. sanc!., 27 jun.)
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ouverture permettait de passer au reclus ses modestes aliments. Genebaldus demeura sept années dans cette prison volontaire, et Remi alternait les fonctions épiscopales, officiant de deux dimanches l'un, tantôt à Reims, tantôt à Laudunum. Or, la septième année, durant la vigile de la Cœna Domini (jeudi saint), pendant que le reclus était en prières, pleurant à la pensée qu'il ne lui serait pas donné comme aux pénitents publics d'être admis à la réconciliation solennelle qui se faisait en cette nuit sainte, l'ange du Seigneur lui apparut et lui dit : Les prières de Remi, ton père spirituel, ont été exaucées. Le Seigneur a agréé ta pénitence et effacé ton péché. Lève-toi, va reprendre tes fonctions épiscopales et réconcilier toi-même les pénitents publics. — Genebaldus demeura quelque temps muet de surprise et d'émotion. Ne crains rien, lui dit l'ange. Réjouis-toi plutôt de la miséricorde divine dont tu es l'objet. — Je ne puis sortir de ma cellule, répondit enfin le pénitent. Mon père et seigneur, Remi, en a emporté la clef et a posé son sceau sur la porte. — L'ange reprit: Afin que tu ne puisses douter que c'est Dieu qui m'envoie, cette porte va s'ouvrir d'elle-même.—En effet, sans que le sceau ni la serrure fussent brisés, la porte s'ouvrit et la vision disparut. Cependant, à cette même heure, Remi était en prières dans la crypte située au chevet de la basilique de Sainte-Marie de Reims. L'ange qui avait parlé à Genebaldus lui apprit ce qui venait de se passer, et lui ordonna de se rendre en hâte à Laudunum. Le saint évêque obéit. Il trouva le reclus agenouillé, les bras en croix, dans sa cellule ouverte, et répétant devant tous les religieux du monastère cette exclamation : Quand même Notre-Seigneur Jésus-Christ m'apparaîtrait en personne, je ne sortirai d'ici que sur l'ordre du pontife qui m'y a enfermé ! — Remi le prit par la main et le conduisit à la basilique. Il le fit asseoir sur le siège épiscopal, au milieu des acclamations et des larmes de joie de tout le peuple 1. »
###37. Les libéralités vraiment royales de Clovis en faveur de saint Remi permettaient à ce dernier d'entretenir dans les Gaules
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1 Bolland., Act. S. Remig., 1 octob. Cf. Hincmar, Vit. S. Remig.; Patr. lai., tom. CXXV, col. 1161.
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chez les septentrionales des missionnaires qui portaient le flambeau de la foi chez les Francs encore idolâtres. C'est ainsi qu'il envoya chez les Morini, à Tarvenna (Térouanne), un pieux solitaire dont le nom réel ne nous a pas été conservé, et qu'on appelait Antimundus (saint Aumont), à cause de sa mortification et de son mépris pour le monde 1. Plus tard, Audomarus (saint Omer), premier évêque de Térouanne et de Bononia (Boulogne), devait recueillir les fruits de la prédication de l'humble apôtre. Rémi fondait en même temps le nouveau siège épiscopal des Atrebates (Arras) en faveur de Vedastus (saint Vaast). Quand l'ermite de Leuci Tullorum(Toul), sacré par le grand évêque de Reims, se présenta aux portes de la cité dont il allait devenir le pasteur, « il y trouva, disent les actes, un aveugle et un boiteux qui demandaient l'aumône. Je suis, leur dit-il, un ministre de Jésus-Christ. Je ne puis vous donner ni or, ni argent, parce que je n'en porte point sur moi. Mais le Dieu que je prêche a des trésors inconnus aux hommes. — Il se mit en prières, et supplia le Seigneur avec larmes de manifester sa puissance au milieu de ce peuple idolâtre. A l'instant, l'aveugle recouvra la vue et le boiteux l'usage de ses jambes. La foule, témoin de ce double miracle, se groupa autour de l'homme de Dieu et lui fît un accueil triomphal. Bientôt il eut la joie de compter un certain nombre de néophytes auxquels il conféra le baptême. Cependant, parmi les ruines des vieux édifices, Vedastus cherchait celles de l'ancienne église élevée autrefois en cette cité. Il n'ignorait pas que la religion chrétienne y avait été florissante jusqu'à l'époque des invasions germaines, et surtout jusqu'au temps du farouche Attila. Depuis lors, comme à Jérusalem durant la captivité de Babylone, les gentils étaient venus dans l'héritage du Seigneur, profanant les sanctuaires, massacrant les justes au pied des autels de Jésus-Christ. Or, Vedastus découvrit sous les ronces et les épines, dans une en-ceinte dévastée, les fondements de la basilique primitive. A l'aspect de ces restes vénérés, il s'agenouilla en pleurant. Seigneur, dit-il, tant de calamités sont venues fondre sur nous, parce que nous
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1 Bolland., Act. S. Remig., i oct.
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avons péché avec nos pères et commis l'iniquité sous vos yeux. Souvenez-vous de vos anciennes miséricordes, épargnez vos enfants et ne les oubliez pas sans rémission dans leur détresse. — En peu de temps, le vieil édifice fut rebâti avec une magnificence nouvelle. Les erreurs de l'idolâtrie disparaissaient du cœur des Atrebales, comme les ronces et les épines de leur cité dévastée. — Après la mort de Clovis, continue le biographe, son fils Clotaire s'étant établi dans la ville de Soissons, il arriva qu'un seigneur franc, nommé Hozin, invita le roi à un banquet, conviant aussi parmi les nobles de sa suite le vénérable Vedastus, évêque d'Arras. L'homme de Dieu accepta cette invitation dans le seul but de donner quelque enseignement salutaire à la foule des conviés, et de profiter de l'autorité du roi pour les attirer au saint baptême. Étant donc entré dans la maison, il aperçut un grand nombre de tonneaux rangés par ordre, tous remplis de bière (cervisiâ, cervoise). Ayant demandé ce que c'était que ces tonneaux, il lui fut répondu que les uns étaient destinés aux chrétiens, tandis que les autres avaient été consacrés, suivant les rites des gentils, à l'usage de ceux des invités qui professaient le culte des idoles. Ayant reçu cette explication, le vénérable Vedastus se mit à bénir chacun des vases indistinctement au nom du Christ et par le signe de la croix. Mais quand il fit sa bénédiction sur les tonneaux consacrés à la manière des païens, tout à coup les cercles se brisèrent, donnant passage au liquide dont le sol fut inondé. Cet événement ne fut pas inutile au salut de ceux qui étaient présents ; un grand nombre d'entre eux demandèrent la grâce du saint baptême et se soumirent au joug de la foi. Durant quarante ans, Vedastus évangélisa le peuple des Atrebates. Il n'y avait pas trouvé un seul chrétien à son arrivée; il n'y laissa pas un seul païen lors de sa bienheureuse mort (6 février 5401. »