Libéralisme 6

……. Le raisonnement consistait à dire que la conscience erronée met l'homme à l'abri des exigences de la vérité, et que cela le sauve. …..

 

……. La conscience n'était plus l'ouverture de l'homme sur les fondements qui le supportent, le pouvoir de percevoir ce qu'il y a de plus noble et d'essentiel. ….

 

…… elle présupposait l'idée de la conscience propre au libéralisme. Selon cette conception, la conscience n'a pas à ouvrir le chemin salvateur de la vérité qui, ou bien n'existe pas du tout, ou bien exige

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p142 APPELÉS À LA COMMUNION

 

trop de nous. Elle décrète la dispense de la vérité. Elle devient une justification de la subjectivité, qui ne souffre pas d'être mise en question, et du conformisme social, qui, en tant que dénominateur commun des diverses subjectivités, rend possible la vie en société. ….

 

…… Il suffit d'être convaincu de ses propres opinions et, inversement, de savoir s'adapter aux autres. …….

 

……. A l'encontre de cette thèse, quelqu'un fit remarquer que, si on l'érigeait en principe général, les S.S. seraient eux aussi justifiés, et que nous devrions les chercher au paradis, puisqu'ils avaient accompli leurs crimes avec une conviction fanatique, et donc avec une conscience parfaitement tranquille. ……

 

……. A partir du moment où ils suivaient leur conscience ‑fût‑elle fourvoyée ‑, leur action leur paraissait morale, et l'on ne pouvait pas mettre en doute leur salut éternel. …..

 

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