Evangelium vitae 10

no 51

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Tout est désormais arrivé à son plein accomplissement. L'expression « remit l'esprit » décrit la mort de Jésus, semblable à celle de tout autre être humain, mais elle semble faire également allusion au « don de l'Esprit » par lequel il nous rachète de la mort et nous ouvre à une vie nouvelle.


C'est à la vie même de Dieu qu'il est donné à l'homme de participer. C'est la vie qui, par les sacrements de l'Église — dont le sang et l'eau sortis du côté du Christ sont le symbole —, est continuellement communiquée aux fils de Dieu, qui deviennent ainsi le peuple de la Nouvelle Alliance. De la Croix, source de vie, naît et se répand le « peuple de la vie ».

---------------« Nul n'a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13). Et lui-même est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs (cf. Rm 5, 8).

 

   De cette façon, il proclame que la vie atteint son centre, son sens et sa plénitude quand elle est donnée.

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no52


52. « Et voici qu'un homme s'approcha et lui dit: "Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle?" » (Mt 19, 16). Jésus répondit: « Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements » (Mt 19, 17). Le Maître parle de la vie éternelle, c'est-à-dire de la participation à la vie même de Dieu. On parvient à cette vie par l'observance des commandements du Seigneur, y compris donc du commandement «tu ne tueras pas».

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p53

53. « La vie humaine est sacrée parce que, dès son origine, elle comporte "l'action créatrice de Dieu" et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Dieu seul est le Maître de la vie de son commencement à son terme: personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent ».41

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Dieu se proclame Seigneur absolu de la vie de l'homme, formé à son image et à sa ressemblance (cf. Gn 1, 26-28). Par conséquent, la vie humaine présente un caractère sacré et inviolable, dans lequel se reflète l'inviolabilité même du Créateur. C'est pourquoi, Dieu se fera le juge exigeant de toute violation du commandement « tu ne tueras pas », placé à la base de toute la convivialité de la société. Il est le « goël », c'est-à-dire le défenseur de l'innocent (cf. Gn 4, 9-15; Is 41, 14; Jr 50, 34; Ps 1918, 15). De cette manière, Dieu montre aussi qu'« il ne prend pas plaisir à la perte des vivants » (Sg 1, 13). Seul Satan peut s'en réjouir: par son envie, la mort est entrée dans le monde (cf. Sg 2, 24). Lui, qui est « homicide dès le commencement», est aussi « menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44): trompant l'homme, il le conduit jusqu'au péché et à la mort, présentés comme des fins et des fruits de vie.

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no54

-------- la Didachè, le plus ancien écrit chrétien non biblique— -------- Tu ne tueras pas..., tu ne tueras pas l'enfant par avortement et tu ne le feras pas mourir après sa naissance...

----------- ignorant leur Créateur, ils font avorter l'œuvre de Dieu, repoussant l'indigent et accablant l'opprimé; défenseurs des riches et juges iniques des pauvres, ce sont des pécheurs invétérés. Puissiez-vous mes enfants être à l'écart de tout cela! ».42

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no55

----------: tuer l'être humain, dans lequel l'image de Dieu est présente, est un péché d'une particulière gravité. Seul Dieu est maître de la vie.

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no57

---------- le commandement « tu ne tueras pas » a une valeur absolue quand il se réfère à la personne innocente. Et ceci d'autant plus qu’il s'agit d'un être humain faible et sans défense, qui ne trouve que dans le caractère absolu du commandement de Dieu une défense radicale face à l'arbitraire et à l'abus de pouvoir d'autrui.

------------ je confirme que tuer directement et volontairement un être humain innocent est toujours gravement immoral. Cette doctrine, fondée sur la loi non écrite que tout homme découvre dans son cœur à la lumière de la raison (cf. Rm 2, 14-15), est réaffirmée par la Sainte Écriture, transmise par la Tradition de l'Église et enseignée par le Magistère ordinaire et universel.51

-------------« Rien

ni personne ne peut autoriser que l'on donne la mort à un être humain innocent, fœtus ou embryon, enfant ou adulte, vieillard, malade incurable ou agonisant. Personne ne peut demander ce geste homicide pour soi ou pour un autre confié à sa responsabilité, ni même y consentir, explicitement ou non. Aucune autorité ne peut légitimement l'imposer, ni même l'autoriser ».52

------------- Par rapport à la norme morale qui interdit la suppression directe d'un être humain innocent, «il n'y a de privilège ni d'exception pour personne. Que l'on soit le maître du monde ou le dernier des "misérables" sur la face de la terre, cela ne fait aucune différence: devant les exigences morales, nous sommes tous absolument égaux ».53

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon