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Avant‑propos
---- Ce n'est que lorsque l'homme, chaque homme, se tient devant la face de Dieu, prêt à répondre à son appel, que sa dignité est préservée. ---------
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I. FIN DE LA RELIGION?
1. Débat moderne sur la fin de la religion
----- Le père dominicain Anselm Hertz avait publié dans ce journal un article intitulé “Sommes‑nous à la fin de toute religion ? » ------
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----- l'auteur -------- s'offre même l'occasion d'un petit coup bas bien original: “La prière qui demande à être victorieux ou épargné a perdu tout sens, même si on continue, à l'occasion, de bénir des armées et des armes3.»
--- L'auteur --------- élargit alors le thème de la guerre qui servait précédemment de prétexte à l'argumentation: un Dieu qui “fut d'abord considéré comme une divinité des phénomènes naturels, protectrice, dispensatrice de bénédictions », ce Dieu‑là a cessé d'exister, ce qui signifie du même coup un Dieu qui est transcendance et qui en tant que tel s'oppose à l'immanence, appartient à « un fondement magico‑mythique du sens religieux humain» qui est “de nos jours largement dépassé5 ». --------- =================================
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--------- le politologue Lobkowicz démonta l'argumentation quelque peu confuse du dominicain.
Avec une netteté rafraîchissante, Lobkowicz déclare que «toute théologie qui n'admet plus de prières de demande et, par conséquent, non plus de prières d'action de grâces, n'est que duperie 8”.
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p13
--------- On ne lira pas sans émotion la “prière” exprimant cette manière de voir par laquelle G. Hasenhutl termine son Introduction à la doctrine divine --------‑ -
«Il était facile de prier lorsque, dans la simplicité de mon coeur, je pouvais encore m'agenouiller, sachant qu'au ciel il y avait un Seigneur qui me regardait. Je pouvais exposer à Dieu mes misères et mes joies, sachant qu'il m'entendrait, même si je n'en avais pas toujours conscience.
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Aujourd'hui, je me trouve au sein d'un ordre social où l'opposition entre maître et serviteur devrait être enfin supprimée, et où je ne puis plus concevoir Dieu comme maître, ni me sentir moi‑même serviteur inutile.
S'agenouiller en adorant, les larmes aux yeux de bonheur ou de peine, a perdu toute signification. Il est difficile de dire encore Tu à Dieu, car je ne rencontre plus que le tutoiement humain avec toute son ambiguïté. Me voici partenaire des hommes dans leur communauté, mais Dieu n'est pas mon partenaire...
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