LES PRINCIPES DE LA THEOLOGIE CATHOLIQUE 22

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BAPTÊME ET FORMULATION DE LA FOI

FORMATION DE LA TRADITION ET LITURGIE

 

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Rapport entre baptême et formulation de la foi dans la théologie du deuxième millénaire chrétien

 

   a. La foi comme condition préalable au baptême. -------- on constate d'abord en principe que la foi est une condition non pour la validité mais pour la licéité du baptême 115. ----------

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Baptême et formulation de la foi dans l'ancienne Église

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……le symbole est reparti en trois questions, et la triple réponse du candidat, en liaison avec la triple immersion, constitue la figure de l'administration même

 

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du baptême. Mais ce dialogue baptismal est en même temps la forme la plus ancienne de confession de la foi qui nous soit conservée.

 

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LE CREDO DE NICÉE ET DE CONSTANTINOPLE

HISTOIRE, STRUCTURE ET CONTENU

 

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------- nous nous tournons maintenant vers l'histoire du IVe siècle 137. Au début du siècle, l'empereur Constantin avait

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réalisé le grand tournant de la politique religieuse de l'Empire romain. Il avait mis fin au combat de trois siècles contre le christianisme et avait déclaré celui‑ci religion officiellement permise, et bientôt largement favorisée. ---------- Les dieux de la Grèce et de Rome étaient devenus invraisemblables; ils ne pouvaient plus prétendre qu'à une existence poétique, mais plus du tout à servir de soutien pour une légitimation politique et ils n'étaient plus en état d'apporter aux individus et à la société un fondement moral pour l'orientation de leur vie. Le passage au monothéisme était pour ainsi dire dans l'air. Il était attendu dans les faits depuis longtemps. D'un autre côté ---------La foi en un Dieu unique devait absolument avoir une origine purement religieuse, c'est‑à‑dire reposer sur une révélation, si elle devait obliger et créer des obligations. C'est pourquoi depuis longtemps les couches intellectuelles avaient porté leur regard sur le judaïsme qui avait à présenter un monothéisme d'origine strictement religieuse. Mais le monothéisme judaïque était tellement lié à des traditions nationales et à des prescriptions rituelles que le judaïsme ne pouvait être pris en considération comme religion commune du monde méditerranéen. Par contre le jeune christianisme, né au sein du judaïsme, s'était révélé de plus en plus, dans un combat persévérant contre les courants spirituels les plus divers, comme la possibilité d'une nouvelle religion mondiale. Constantin avait reconnu ce fait et avait commencé avec précaution, mais aussi avec résolution, à lui ménager le rang d'une nouvelle religion impériale commune.

 

   En même temps il se révélait que le christianisme était bien une foi en un Dieu unique, mais qu'il ne correspondait absolument pas en droite ligne à un monothéisme philosophique. Contre cela il y avait d'abord sa confession de Jésus‑Christ comme Fils de Dieu. Maintenain que le christianisme était pour ainsi dire reconnu officiellement comme l'héritier de l'antique philosophie et comme la religion raison-­

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nable, il était inévitable que la dispute sur la signification du concept de Fils de Dieu prenne un relief dramatique. La lutte entre l'opportunisme politique, l'intelligence philosophique et la résistance religieuse contre l'un et l'autre commença d'ébranler l'Église plus profondément que n'avait pu le faire auparavant la persécution extérieure. Constantin observait avec consternation ce mouvement qui s'opposait directement à ses plans pour une réunification de l'Empire sur la base de l'unité de la foi chrétienne. La division de l'Église qui commençait alors était pour lui d'abord un problème politique; mais il voyait assez loin pour reconnaître que l'unité de l'Église ne pouvait être acquise par des moyens politiques mais seulement par des voies religieuses, c'est‑à‑dire en suscitant les propres forces d'unification de la foi chrétienne. C'est ainsi qu'il convoqua le premier Concile oecuménique de l'histoire, assemblée des évêques du monde entier, à Nicée, ville d'Asie mineure, près de la métropole qu'il venait de fonder, Constantinople.

 

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