L’abstinence et la pratique de la chasteté
Notre société est aujourd’hui menacée par le relativisme moral en matière des relations sexuelles et les conséquences sont lourdes à supporter : les grossesses dites « non-désirées », l’avortement dit « sans risques », l’augmentation sans précédent des mères célibataires ou bien en d’autres termes des filles-mères, la transmission du VIH/SIDA et des autres maladies sexuellement transmissibles, les abus sexuels, la crise de la vie spirituelle, etc. Le meilleur remède face à tous ces défis n’est point l’usage des préservatifs que l’on enseigne aujourd’hui même aux enfants de l’école primaire. Le meilleur remède consiste à revenir à Dieu et s’abstenir de toutes les convoitises sexuelles en pratiquant toute la vie la chasteté vu que tous ces problèmes sont les conséquences d’avoir transgressé le sixième commandement de Dieu selon lequel nous ne devons jamais commettre l’adultère. Que les jeunes qui ne se sont pas éparpillés dans les plaisirs sexuels ne fassent jamais ce qu’ils ont évité jusqu’à présent. Dans leurs faiblesses, il est bon d’implorer le secours divin.
Quant à ceux qui y sont déjà tombés, il est indispensable et même urgent de se réconcilier avec Dieu et se convertir tout à Lui s’ils veulent entreprendre le chemin qui conduit vers le véritable bonheur. Dans cette aventure de conversion, l’exemple de saint Augustin est de grande valeur. De même, les mères célibataires et les jeunes en cas de grossesse, ils peuvent et doivent appendre de saint Augustin à respecter la vie de leurs enfants depuis la conception jusqu’à la naissance et durant le reste de leur vie.
À part l’admirable conversion de saint Augustin qui est vraiment un miracle de Dieu pour que les jeunes qui se sont égarés dans les plaisirs sexuels comme Augustin se relèvent à l’instar de lui, le Saint Esprit a inspiré le converti Augustin cette exhortation à laquelle aucun jeune homme ne doit pas être indifférent :
Même si votre regard se porte sur une femme, qu’il ne s’arrête sur aucune. Quand vous vous déplacez, il ne vous est pas interdit de voir des femmes, mais il est criminel de les désirer ou de vouloir en être désiré (Cf. Matt. 5, 28). La séduction qu’exercent ou qu’éprouvent les femmes n’opère seulement par le toucher et la passion, mais aussi par le regard. Et ne dîtes que votre esprit est chaste, si vos yeux ne le sont pas, car un regard impudique trahit un cœur impudique. Et tandis que des cœurs impudiques se révèlent l’un à l’autre leurs dispositions par le regard, même si la langue se tait, et jouissent de leur mutuelle ardeur inspiré par le désir charnel, les mœurs perdent la chasteté même si les corps restent intacts de toute violence impure[1].
Bien que ce conseil soit adressé principalement aux jeunes garçons, il ne faut pas avoir les yeux d’aigle pour que les jeunes filles en tirent de leur part un enseignement indispensable.
Abbé Gratien KWIHANGANA
[1] SAINT AUGUSTIN, Instruction (Praeceptum), IV, 4, Traduction du Père Vincent Desprez. Cité dans Règles monastiques d’occident. IVe – VIe. D’Augustin à Ferréol, Coll. « Spiritualité orientale et vie monastique », Bégrolles-en-Mauges 1980, 78-79.