Garcia Moreno 1

Darras tome 42 p. 659

 

53. Toutes ces persécutions de la Nouvelle Grenade, de Ve­nezuela, de Caracas, du Chili, du Pérou et du Brésil, provenaient sans doute, des passions des hommes et, en particulier, des passions si ardentes de la race espagnole, mais les passions se sentent et se savent viles ; rarement elles se produisent, en histoire, avec le cynisme de leur audace ; pour l'ordinaire, elles s'affublent de doctrines, et au moment même où elles s'ache­minent aux plus grossières satisfactions, elles se targuent d'autant plus, avec hypocrisie, de progrès et de lumière. Le gouvernement piémontais parle d'unité ; sous ce couvert, c'est la bourgeoisie italienne qui se rue à l'assaut des biens d'É­glise, prive les pauvres des secours de la charité et pose par ses vols, les principes d'un socialisme qui lui fera un jour ren­dre gorge. Le gouvernement prussien parle de défendre les droits de l'État : sous ce couvert, l'autocratie gouvernementale de Prusse se précipite à l'unité de l'Allemagne, à la monarchie

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universelle, et, pour se donner coudées franches, écarte tout contrôle de l'Eglise. Les gouvernements américains pour persé­cuter l'Eglise, se colorent de libéralisme ; sous ces couleurs menteuses, c'est la franc-maçonnerie ou le libéralisme sectaire qui veulent arracher, aux peuples catholiques, leur religion, leurs mœurs et leur bourse. Ces fameuses libertés de cons­cience, de culte et de presse, choses sacrées si elles étaient raisonnables, c'est tout simplement le droit de penser ce qu'on veut et d'agir comme on pense ; c'est le droit de vivre selon ses passions et de poser leur satisfaction comme un droit.

 

L'antidote à ces excès, c'est la loi, c'est la grâce de Jesus-Christ; l'antidote aux doctrines qui autorisent ces excès, c'est la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les nations, c'est la répudiation des conséquences tirées aujourd'hui des erreurs des anciens âges. Autrefois, parmi les peuples chrétiens, l'erreur se disait gallicane et se bifurquait: le gallicanisme épiscopal affran­chissait les évêques de l'autorité du Pape; le gallicanisme parle­mentaire affranchissait les princes de l'autorité de Dieu. Pour af­franchir les évêques, on subordonnait sa suprématie et on niait son infaillibilité ; pour affranchir les princes, on séparait l'Etat de l'Église. Le premier effet de la séparation de l'Etat, fut la restau­ration du Césarisme; le premier effet de l'affranchissement des évêques fut leur inféodation à César. Les Césars libidineux du XVIIIe siècle, sous prétexte qu'ils ne relevaient que de Dieu et de leur sa­bre de bois, firent partout des évêques, leurs valets ou leurs victi­mes. Quand ces Césars eurent achevé leur œuvre de destruction, les parlements, qui les avaient déifiés, les abattirent et s'attri­buèrent à eux parlements, l'autocratie des Césars déchus. A l'ère de l'absolutisme succéda l'ère du libéralisme ; mais, sous la différence des noms, ce fut, au regard de l'Eglise, la même double erreur subalternisant le pape et soustrayant les soi-di­sant libertés publiques à la loi de Dieu. Depuis la définition dogmatique de l'infaillibilité, l'une de ses erreurs n'étant plus possible, l'autre a pris sous son couvert toutes les passions des pays chrétiens et par libéralisme, il faut entendre la grande hé-

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résie du siècle, la source funeste de toutes les discordes, de toutes les dépravations et de toutes les hérésies.

 

Le remède à ces affreux désordres, c'est, disons-nous, la ro­yauté de Jésus-Christ. Jésus-Christ rédempteur des âmes est aussi le roi des nations. L'Evangile de Jésus-Christ ne doit pas seulement s'appliquer à la sanctification des âmes, il doit s'ap­pliquer à la constitution sociale et politique des nations. Un peu­ple chrétien doit avoir une constitution chrétienne. La foi et les vertus surnaturelles ne sont pas seulement des devoirs, ce sont des droits; l'incrédulité, les mauvaises mœurs ne sont pas seu­lement des péchés, ce sont des crimes. Liberté pour tout, liber­té pour tous, excepté pour le mal et pour les malfaiteurs. Cette liberté ne doit pas s'entendre de droits généraux appliqués à un individu abstrait et de pure nature ; elle doit s'entendre de la soumission volontaire des individus, des familles et des so­ciétés, à l'autorité et à la grâce de Jésus-Christ, représenté par l'Eglise et par son vicaire, le Pontife Romain. L'Encyclique Quan­ta cura et le Syllabus, voilà la charte des peuples qui veulent se soustraire à la tyrannie, aux mauvaises mœurs, aux impié­tés et aux brigandages du libéralisme anti-chrétien.

 

Pendant que, parmi les princes chrétiens, les uns s'enfon­çaient dans le schisme et dans l'hérésie, pour s'y créer des titres au despotisme, les autres s'attardaient dans le libéralisme, pour s'y façonner, par la corruption parlementaire, une tyrannie. L'Amérique du Sud, théâtre presque partout de persécutions, enfanta un homme qui osa se dire, en politique, disciple de Pie IX et ériger en lois, ses Encycliques : c'est Garcia Moreno, prési­dent de la république de l'Equateur.

 

La république de l'Equateur est baignée par le grand Océan sur une longueur de deux cents lieues. Des extrémités de cette frontière occidentale, partent vers l'Orient, deux lignes qui se rejoignent à trois cents lieues du littoral et forment un immense triangle de huit cent cinquante mille kilomètres carrés, presque le double du territoire actuelle de la France. L'Equateur est cependant le plus petit des États américains, un point en com-

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p662  PONTIFICAT  DE  PIE IX  (1816-1878)

 

paraison du Brésil. A Guyaquil, ville de cette république, en 1827, d'une famille ancienne, mais appauvrie par les revers de fortune, naquit Gabriel Garcia Moreno. L'enfant ne put faire ses études que grâce à la charité et sous la direction d’un reli­gieux de la Merci, le F. Bétancourt. A seize ans, étudiant toujours pauvre, il gagnait Quito et vaquait aux études supérieures dans l'université de cette ville. Un instant, Gabriel avait songé à entrer dans le sacerdoce; mieux instruit sur sa vocation, il embrassa la carrière du droit. Tour à tour avocat, professeur, publiciste, embrassant diverses professions suivant les devoirs que lui imposaient les circonstances, il s'avançait dans les pro­fessions civiles et parvint bientôt aux fonctions politiques. Depuis son affranchissement de l'Espagne, l'Equateur avait été souvent envahi et occupé par la Colombie et le Pérou; les généraux, qui avaient repoussé l'invasion, devenaient volontiers présidents de la république et ne se servaient guère de leur présidence, que pour l'exploiter. Florès l'avait exploitée en se disant l'homme des hautes classes; Urbina l'avait tyrannisée en se disant l'hon­neur de la démocratie. Rocafuerte, Roblez, Roca, devaient imiter ces tristes exemples, variant leurs attitudes, mais restant fidèles à toutes les passions. Au milieu de vicissitudes, que nous n'avons point à décrire, Garcia Moreno fut élu, en 1861, président de la république. Aussitôt élu, il inaugura une croisade contre-révo­lutionnaire. Le parti révolutionnaire avait rempli les administra­tion de ses créatures; le service des finances, de voleurs ; et l'ar­mée, de prétoriens: essaims de frelons bourdonnants et dévorants, dont la spécialité est de consommer sans produire. Le nouveau président balaya les écuries d'Augias. Une fois en possession d'un personnel dévoué, de ressources financières et d'une force militaire suffisante pour assurer la paix de l'intérieur. D'abord il réforma, de fond en comble, le service de l'instruction publi­que; assit, sur une base religieuse, les écoles, les collèges et l'Université; fit venir de France, pays fécond en dévouements, des religieuses et des religieux pour les divers services d'in­struction; les chargea également des hôpitaux et des prisons.

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   En même temps, ce que ni les lncas, ni les Espagnols, ni les progressistes n'avaient osé, Garcia Moreno l'exécuta : il com­mença de construire un immense réseau de voies carrossables à travers l'Equateur afin de relier les cités entre elles et les Cordillières aux ports du Pacifique.

 

54. Après avoir émondé l'arbre en s'attaquant aux plus graves abus, le président voulut mettre la hache à la racine de l'arbre révolutionnaire. A cause de l'éloignement de l'Amérique et de la difficulté des communications, les rois d'Espagne avaient reçu, du Saint-Siège, pour le bien de ces églises jetées aux extrémités du monde, certains privilèges. Lorsque les républi-ques américaines s'étaient séparées de l'Espagne, les tribuns s'é­taient attribué les prérogatives des rois, mais ils les considéraient comme des attributions propres à la puissance civile, non comme des concessions bénévoles, et toujours révocables du Saint-Siège. Au pouvoir civil de tracer les circonscriptions diocésaines et d'en déterminer les prébendes; à lui de permettre ou d'interdire les conciles et les synodes; à lui d'autoriser la fondation des ordres religieux ou de supprimer, selon ses convenances, les monastè­res; à lui de nommer les évêques, vicaires généraux, profes­seurs, curés, chanoines, vicaires et sacristains; à lui de donner le placet aux actes pontificaux et épiscopaux; à lui enfin de mettre sur les évêques, la griffe de l'appel comme d'abus; sur les prêtres, le renvoi aux tribunaux ordinaires; et sur les biens ecclésiastiques, son plein droit; à lui enfin d'être le seigneur féodal de l'Eglise et de la tenir, comme autrefois non seulement par les investitures, mais par le strict exercice du pouvoir tem­porel. Au fond, c'était une constitution civile du clergé, la base d'une Église nationale. En sa qualité de catholique intelligent et résolu, Garcia Moreno avait en horreur, les dogmes maçonniques de la subordination de l'Église à l'État ; en conséquence, il vou­lut traiter avec le Saint-Siège pour l'affranchissement des églises de l'Equateur. La difficulté était de choisir un négociateur qui ne fut pas infecté de régalisme; il prit un jeune prêtre, Ignacio Ordonez, qui devait, comme prêtre, connaître le droit de l'Église,

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et, comme équatorien, les besoins de son pays. Le concordat fut signé, après six mois de discussion, le 26 septembre 1832. En voici la substance; c'est une page qui intéresse le salut des États d'Europe :

 

La religion catholique, apostolique et romaine, est la religion de l'Etat, à l'exclusion de tout autre culte ou de toute autre société condamnée par l'Eglise. Elle y sera conservé perpétuelle­ment dans son intégrité, avec tous ses droits et prérogatives, conformément à l'ordre établi par Dieu et aux prescriptions cano­niques.

 

L'instruction à tous les degrés se modèlera sur les principes de l'Eglise catholique. Les évêques auront seuls le droit de désigner les livres dont on devra faire usage pour l'enseigne­ment des sciences ecclésiastiques et de celles qui intéressent la foi et les mœurs. De plus ils exerceront avec une pleine liberté le droit qui leur appartient de prescrire les livres contraires à la religion et à la morale. Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'introduction de pareils livres dans la république. Quant à l'université, aux collèges, aux écoles primaires, des évêques, investis par le droit de Dieu de veiller sur la doctrine et les bonnes mœurs, en auront la haute inspection.

 

Le souverain pontife ayant juridiction dans toute l'Eglise, évêques et fidèles pourront communiquer librement avec lui, sans que les lettres ou rescrits pontificaux soient soumis à l’Exequatur du pouvoir civil. Les évêques jouiront d'une pleine liberté dans l'administration de leur diocèse, ainsi que dans la convoca­tion ou la célébration des synodes provinciaux et diocésains.

 

L'Eglise exercera sans entrave son droit de posséder et d'ad­ministrer ses biens. Le for ecclésiastique sera rétabli dans son intégrité. Les causes des clercs seront dévolues à l'autorité ecclésiastique, sans qu'on puisse en appeler aux tribunaux sécu­liers. Les appels comme d'abus sont et demeurent supprimés.

 

L'Eglise accorde, au président de la république le droit de présentation aux évêchés et aux cures. Les évêques désigneront

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trois candidats parmi lesquels le président devra faire son choix dans le délai de trois mois; passé ce temps, la nomination appartiendra au Saint-Siège.

 

La loi du patronant ci-devant royal est et demeure suppri­mé (1).

 

La ratification de ce concordat devait avoir lieu à Quito. Le président accepta toutes les stipulations et concessions de cet acte; mais, avant de donner sa signature, Garcia voulut savoir si Pie IX avait tenu compte de sa demande relative à la réforme du clergé. Le président avait sollicité l'envoi d'un nonce pourvu de moyens de coercition pour ramener au devoir les prêtres prévaricateurs; il voulait que les religieux fussent contraints à la réforme ou à la sécularisation. Ces desseins n'agréèrent pas à Pie IX, qui préférait les voies de persuasion. Avec l'invétéra-tion des mauvaises habitudes et la mollesse des caractères, Gar­cia prévit que, sans ces mesures de rigueur, la réforme n'abou­tirait pas; il ordonna donc à Ignacio Ordonez de retourner à Rome pour obtenir une réforme obligatoire, condition indispen­sable pour l'application du Concordat. Le Pape y consentit; et le concordat fut solennellement publié à Quito, le 2 avril 1863. Par cet acte, Garcia Moreno s'élevait, par dessus tous les hommes d'Etat des temps modernes, au niveau de saint Louis et de Charlemagne.

 

55. Après un demi-siècle d'esclavage, l'église équatorienne retrouvait sa pleine liberté, mais, pour reprendre vie et force, elle devait d'abord se purger de ses vices. La loi était parfaite, il fallait mettre les mœurs à la hauteur de la loi. A ceux qui se scandalise­raient de voir  parfois des taches au front du clergé, il faut dire que si l'Eglise, par sa doctrine et ses lois, est sans tache ni ride, elle n'est pas impeccable dans ses membres. Le péché originel infecte le cœur de tout homme et tout homme concède quelque chose, plus ou moins, à son influence. Lorsqu'il a reçu une bonne édu-

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(11 Le P. Bertue, Garcia Moreno vengeur et martyr du droit chrétien p. 319. Cet excellent ouvrage fait le plus grand honneur à la foi, aux vertus, au bon esprit et aux talents du Rédemtptoriste.

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p666   PONTIFICAT  DE   PIE  IX  (1846-1878)

 

cation cléricale, le prêtre, sous la surveillance tutélaire de ses supérieurs hiérarchiques, s'élève aux plus hautes vertus; mais, dit le P. Berthe, « si un pouvoir corrupteur se substitue fraudu­leusement à ses guides légitimes, pour le mener dans les sentiers perdus de l'intrigue, de l'ambition et du sensualisme, vous voyez à l'instant s'obscurcir la lumière, le sel s'affadir, la vie divine s'é­teindre, et les vices les plus grossiers déshonorer le sacerdoce. » Pour ne rien dire du clergé équatorien, il avait tant soit peu les mœurs intertropicales. En vue de le relever, le président demanda tout d'abord, au vieil archevêque de Quito de réunir un concile provincial, pour remédier à la corruption des mœurs et aux machinations des impies contre l'Eglise. Lorsque le con­cile fut réuni, le procureur fiscal, arguant de la loi du patronat, si­gnifia, au métropolitain de le dissoudre, sous peine, en cas de con­travention, d'être traduit, lui et tous les membres de l'assemblée, devant une haute cour de justice. Garcia Moreno appela le pro­cureur et lui dit : « Vous avez donné un acte d'accusation contre les évêques et encouru pour ce fait, vous catholique, une double excommunication : d'abord pour avoir violé la liberté de l'E­glise ; ensuite pour avoir traduit les ministres de Dieu devant un tribunal civil. Mais là ne s'arrête pas votre responsabilité; je suis obligé de faire respecter la constitution: or l'article pre­mier de la constitution porte que la religion catholique étant la religion de l'Etat, tous doivent la respecter. Vous voulez con­damner les évêques à l'exil pour avoir violé une loi schismatique ; je vous ferai condamner à la même peine pour avoir outragé la constitution en persécutant l'Eglise. » On ne pouvait pas mieux démontrer le pharisaïsme de ces légistes libéraux ou révolutionnaires, qui, dans leurs constitutions, déclarent l’Eglise libre et l'enchaînent ensuite par leurs lois.

 

Le Concile remit en vigueur les lois canoniques relatives aux mœurs et à la discipline, fit observer les rites de la sainte li­turgie, détermina l'application des articles du Concordat, assu­ra enfin, à l'Eglise, la liberté et l'autorité dont elle avait be­soin pour relever le niveau moral et religieux. Pour l'aider à

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p667  § V.  — LA   PERSÉCUTION EN   AMÉRIQUE

 

la répression des scandales, le président réclama le rétablis­sement immédiat des tribunaux ecclésiastiques, et augmenta le nombre des sièges épiscopaux. Le délégat apostolique reçut, en outre, les pleins pouvoirs pour procéder à la réforme des or­dres religieux. Au nom du souverain pontife, ordre fut donné à tous de s'astreindre à l'observance régulière et de reprendre la vie commune. Les abus en matière de pauvreté furent sapés par la base ; les exercices de religion et de travail furent rétablis, de manière à faire renaître ces trois fleurs de l'ordre monastique, la vertu, la science et la piété. Ce programme souriait peu à la masse des religieux, habitués de longue date à la vie mondaine ; le délégat leur laissa le choix entre la règle et la sécularisation. La majeure partie préféra la sécularisation à la réforme; plu­sieurs même s'exilèrent pour aller trouver, ailleurs, des monas­tères moins rigides ou plus complaisants. Les défroqués criè­rent à l'intolérance; leurs amis, à la cruauté; les indifférents demandaient pourquoi on faisait la guerre aux religieux indigè­nes pendant qu'on appelait les étrangers; les libéraux criaient, suivant leur coutume, aux envahissements de la cour de Rome; et les radicaux disaient la révolution finie, si l'on appliquait le Concordat. Garcia Moreno se contenta de bien faire et laissa dire.

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon