Ouverture de la communion aux divorcés dits remariés: Mgr Athanase SCHNEIDER monte au créneau
6 novembre 2014 /
C’est en des paroles nettes et sans équivoques que Mgr Athanase SCHNEIDER, évêque auxiliaire de l’archidiocèse catholique d’Astana (Kazakhstan), a dénoncé, dans un entretien, les errances de certains prélats concernant l’accès de la communion aux divorcés dits remariés (en réalité, leur remariage n’a aucune valeur). Parlant de la relatio post disceptationem, Mgr SCHNEIDER y voit « une tâche qui salit l’honneur du Siège Apostolique ». Il a dénoncé le procès d’intention à l’égard de ceux défendant la tradition constante refusant l’accès des divorcés remariés à la sainte communion, accusés d’être « rigides, scrupuleux, ou traditionalistes ». À cet égard, Mgr Athanase SCHNEIDER, dont le prénom a déjà une saveur patristique, a cité Saint Basile-le-Grand qui avait constaté, lors de la crise arienne: « un seul péché est aujourd’hui sévèrement puni : l’observance attentive des traditions de nos Pères. Pour cette raison les bons sont rejetés et conduits au désert. (Ep. 243) Mais l’évêque a également dénoncé les ambiguïtés du rapport final: « Bien que cette proposition n’a pas obtenu les deux tiers des voix requises, il demeure néanmoins le fait inquiétant et inouï que la majorité absolue des évêques présents a voté en faveur de la distribution de la Sainte Communion aux « divorcés remariés » ; c’est là un triste reflet de la qualité spirituelle de l’épiscopat catholique contemporain. « Il regrette que le paragraphe admettant une discussion sur l’accès de la communion aux divorcés remariés sous certaines conditions ait été maintenu dans le texte final. Son envoi aux diocèses « fera certainement croître la présente confusion doctrinale parmi les prêtres et les fidèles selon laquelle les commandements divins, les enseignements du Christ et ceux de l’apôtre Paul sont soumis à l’arbitraire des groupes de pression. » Il est salutaire que les bergers protestent contre l’intrusion des loups. Après tout, c’est bien leur mission. Merci Monseigneur !