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---------------- Son sang sera versé,
d’abord déjà au Jardin des oliviers sous l’ébranlement intérieur face à sa
mission, ensuite lors de la flagellation, dans le couronnement d’épines, lors
de la crucifixion et après sa mort lorsque son cœur sera transpercé. Ce qui se
passe là, c’est d’abord un acte de violence, de haine qui torture et détruit. À
cet endroit, nous tombons sur une seconde transformation, plus profonde : de
l’intérieur, il transforme l’acte de violence des hommes à son égard, en un
acte de don de soi pour ces hommes, un acte d’amour. Cela est visible d’une
manière dramatique dans sa lutte au Jardin des oliviers. Ce qu’il dit dans le
Sermon sur la montagne, il le réalise: il ne répond pas à la violence par la
violence, comme il le pourrait, mais il met une fin à la violence en la
transformant en amour. -------- Le Ressuscité est don, il est esprit vivifiant et, en tant que
tel, il est communicable, il est communication. ----
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---------- (« Je serai versé lors de la liturgie sacrificielle de ma vie », dit Paul à propos de son futur martyre » : cf. Ph 2,17). Dans le cénacle, la croix est déjà présente, acceptée et transformée par Jésus. Cette première transformation, fondamentale, entraîne l’autre - le corps mortel sera transformé en un corps de résurrection : en « esprit vivifiant ». De là, une troisième transformation devient possible : les dons du pain et du vin, qui sont des dons de la création et en même temps des fruits de l’accueil humain et une « transformation » de la création, seront changés, en sorte que deviennent présents le Seigneur se donnant lui-même. ----------le pain changé, le vin changé dans lesquels le Seigneur se donne lui-même en esprit vivifiant est là pour nous transformer, nous les hommes de façon à ce que nous devenions un pain avec lui et puis un corps avec lui. ----- Le but de l’Eucharistie, c’est la transformation de ceux qui la reçoivent dans la véritable
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p132 CHEMINS VERS JESUS
communio avec sa transformation. Le terme, c’est donc l’unification, la paix : devenir nous-mêmes, d’individus séparés et se trouvant les uns à côté ou contre les autres, un organisme du don de soi, avec le Christ et en lui; c’est vivre en vue de la résurrection et de la terre nouvelle. --------- par nous, qui avons été transformés, qui sommes devenus un corps, un esprit vivifiant, toute la création doit être transformée. Toute la création doit devenir une « nouvelle cité », un nouveau paradis, la demeure vivante de Dieu : Dieu tout en tous (cf. 1 Co 15,28) --------
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III.
ÉPILOGUE
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p134 p135 UNIVERSALITÉ ET CATHOLICITÉ
----------- L’Église locale se rassemble autour de l’évêque ; là où il est, là est l’Église. L’« évêque » de l’Église universelle, c’est Jésus-Christ : là où est le Christ, là est l’Église, la catholique. ------
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------ En parlant du Christ nous devons
toujours voir à l’arrière-fond le mystère trinitaire : il vient du Père, et il
agit à présent dans toute l’histoire par l’Esprit Saint qui lui rend témoignage
et introduit dans la vérité tout entière (cf. Jn 15,26; 16,13). L’universalité
est l’affaire de Dieu ; le Christ tient le tout ensemble parce qu’il est le
Fils. --------- Le renvoi au Christ contient par conséquent le défi de
l’Église de s’étendre jusqu’aux «extrémités de la terre », de lui donner en
héritage les peuples, en tant que véritable roi du monde (cf. Ps 2,8; Mt 28,19;
Ac 1,18).
------- Le Christ est le parfait par excellence en qui est présente toute la plénitude de la vie et de la grâce, la totalité de la Révélation. La catholicité de l’Église signifie donc qu’elle porte en elle la plénitude et la perfection du Christ et qu’elle peut les transmettre. Par là s’explique pourquoi l’Église est destinée à tous les peuples - justement parce qu’à partir du Christ, elle porte l’ensemble des dons du salut, l’unique et indivisible réponse à toutes les questions et recherches des hommes. ----------
