Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre 5

p55 AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE

……….Le propre de l'image est de représenter quelque chose. ………… Être à l'image de Dieu, c'est être référé à Dieu dans une dynamique qui met l'homme en mouvement vers le Tout‑Autre. …………

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p56 AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE

…….l'homme est l'être qui peut penser Dieu, l'être qui peut prier. ………. être à l'image de Dieu signifie que l'homme est un être de parole et d'amour, ………..

…….. Dans le Nouveau Testament, le Christ est appelé le second Adam, l'ultime Adam, l'image de Dieu (cf I Cor. 15,44‑48; Col. 1, 15). ………. Cela veut dire qu'en Lui seulement apparaît dans sa totalité la réponse à la question: qu'est‑ce que l'homme ? ………. Lui, l'homme final vers lequel tend la Création, ………… l'homme est l'être qui peut devenir frère de Jésus-Christ. ……….

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p57 AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE

………… Je dois toujours voir en l'homme celui avec lequel je partagerai un jour la joie de Dieu……….avec lequel je suis appelé à devenir membre du Corps du Christ, ………..

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p59 TROIS AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE

……….Pour Monod, dans l'univers, il n'y a pas seulement la nécessité, mais également le hasard. Nous autres chrétiens irions encore un peu plus au fond en ajoutant : il y a la liberté. Mais revenons à Monod. Ce dernier fait remarquer

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p60 AU COMMENCEMENT...

 

qu'il existe en particulier deux réalités qui n'étaient pas tenues d'exister: elles pouvaient exister sans que cela fût nécessaire. L'une d'elles est la Vie. ………Monod ajoute ici qu'il était extrêmement improbable qu'elle fasse son apparition. ……….

    Selon la seconde constatation, cet être mystérieux qu'est l'homme pouvait exister sans qu'il y en eût aucune nécessité. Lui aussi est si improbable que Monod, en tant que scientifique, observe que son apparition n'a probablement pu se produire qu'une seule et unique fois. Nous sommes le fruit du hasard, dit‑il. Nous avons tiré le bon numéro à la loterie et devons nous comparer à quelqu'un qui, tout à coup, sans l'avoir prévu, aurait gagné un milliard au jeu de hasard5. Dans son langage d'athée, il exprime à nouveau ce que la foi de tous les siècles avait appelé la « contingence» de l'homme, et qui était devenue, pour le croyant, prière: je ne devais pas être, mais je suis, et Toi, Seigneur, Tu m'as voulu. Monod met simplement à la place de la volonté divine le hasard, la loterie censés nous avoir produits. …………….

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p61 AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE

…………si c'est un hasard aveugle qui nous a jetés dans les profondeurs du néant, il y a suffisamment de raisons pour considérer que nous avons tiré le mauvais numéro. …………… =================================

 

p62 AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE

……le projet «Organisme” est incomparablement mieux conçu et plus audacieux que les machines les plus sophistiquées. ………. le projet «Organisme» se suffit à lui‑même, alors que la machine doit être mise en mouvement par un agent extérieur. …….. ce projet a la capacité de se reproduire lui‑même. ……..

 

     Et voici qu'apparaît quelque chose de totalement inattendu et de capital, ce que Monod appelle l'élément «platonique» de l'univers. Il entend par là que n'existe pas seulement le devenir, par lequel tout change continuellement, mais aussi le durable, les Idées immuables qui rayonnent à travers la réalité dont elles sont les principes permanents et fondamentaux. La stabilité existe et se manifeste de telle manière que

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p63 TROISIÈME SERMON

 

chaque organisme transmet strictement son modèle, le projet qu'il constitue. Comme le dit le fameux biologiste, tout organisme est, par constitution, conservateur. Il se reproduit exactement lui‑même. En conséquence, Monod affirme qu'aux yeux de la biologie moderne, l'évolution n'est pas une propriété des êtres vivants. Au contraire, ce qui les caractérise, c'est d'être invariables. Ils se transmettent, et leur modèle perdure7.

    Monod trouve cependant une voie pour l'évolution dans le constat qu'il peut y avoir erreur de transmission dans la propagation du modèle. Comme la nature est conservatrice, cette erreur, une fois qu'elle s'est produite, se propage. De telles erreurs peuvent s'ajouter, et de leur somme peut surgir quelque chose de nouveau. Monod en tire alors une conclusion stupéfiante: c'est de cette manière que s'est fait l'univers du vivant, c'est de cette manière que s'est fait l'homme. Nous sommes le produit d'erreurs dues au hasard8.

………. Mais nous devons et pouvons avoir le courage de dire : les grands projets du vivant ne sont pas des produits du hasard et de l'erreur. Ils ne sont pas davantage les produits d'une sélection à laquelle on attribue des propriétés divines qui, dans ce contexte,

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p64 AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA LE CIEL ET LA TERRE

 

illogiques et non scientifiques, ne sont qu'un mythe moderne.

 

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