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Allons plus loin. Être enfant, c'est dire Père, ------- Il nous faut maintenant ajouter : être enfant, c'est aussi dire Mère. Si l'on supprime cela, on supprime du même coup l'enfance humaine de Jésus, ne laissant subsister que la filiation du Verbe, qui pourtant doit justement nous être rendue accessible par l'enfant Jésus.
Hans Hurs von Balthasar a magnifiquement formulé cette idée, --------
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-------- Qu'apprend Jésus de sa mère? Il apprend d'elle le Oui. Pas n'importe lequel, mais un Oui qui aille toujours plus loin, inlassablement. Tout ce que Tu veux, mon Dieu.. « Voici, je suis la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon ta parole »...
C'est la prière catholique que Jésus a apprise de sa mère selon la chair, de la Catholica Mater qui était au monde avant lui et à laquelle Dieu inspira de prononcer, la première, cette parole de la Nouvelle et Eternelle Alliance » (8).
Chez Stylianos Harkianakis on trouve à ce sujet une remarque ----------: « Un moine du cloître d'Iviron m'a déclaré un jour : ‑Nous vénérons la Mère de Dieu et nous avons placé tout notre espoir en elle, car nous savons qu'elle peut tout. Et savez-vous pourquoi elle peut tout ?
Son Fils ne laisse aucun de ses souhaits irréalisé parce qu'il n'a jamais rendu ce qu'il lui avait emprunté. Il a reçu d'elle la chair qu'il a certes glorifiée, mais qu'il n'a jamais rendue. C'est la raison pour laquelle nous nous sentons tellement en sécurité dans le jardin de la Mère de Dieu » (9).
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2. NAZARETH
-------- la vénération pour la Sainte Famille ---------C'est le cardinal Laval qui, dans le Canada du XVIIIe siècle, l'a développée en faisant appel à la responsabilité du laïc--------
Il n'avait pas suffisamment de prêtres pour fonder des communautés eucharistiques constituées... Il reporta donc toute son attention sur la famille: la vie de prière fut confiée au père de famille... » (10).
C'est à partir de Nazareth qu'on découvre que la maison et la famille sont une église et qu'on prend en compte la responsabilité sacerdotale du chef de famille. Dans la « Galilée des païens» Jésus reçoit une éducation juive; sans aller à l'école, il apprend à connaître l'Ecriture dans la maison où se trouve le foyer de la Parole de Dieu (11). --------
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------------ nous reconnaissons avant tout dans l'action de Jésus, qui lit les Ecritures et les connaît avec l'assurance d'un maître ‑ de la même manière qu'il domine les traditions rabbiniques ‑combien la vie commune menée à Nazareth a été fructueuse pour son apprentissage. -----------
--------- Ce fut Charles de Foucauld, qui, à la recherche de la « dernière place », trouva Nazareth. Pendant son pèlerinage en Terre Sainte, c'est le lieu qui l'a le plus marqué: il ne se sentait pas appelé « à marcher à la suite de Jésus dans sa vie publique. C'est Nazareth qui le saisit au plus profond du coeur » (12).
Il voulait suivre le Jésus silencieux, pauvre et travailleur. Il voulait accomplir à la lettre la parole de Jésus: «Lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place » (Lc 14, 10). --------il savait que,
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avant même de mourir sur la croix, nu et sans le moindre bien, Jésus avait choisi à Nazareth la dernière place.
Charles de Foucauld ------- écrit à sa soeur: «Nous faisons un travail de paysans, travail infiniment salutaire pour l'âme, pendant lequel on peut prier et méditer... On comprend si bien ce qu'est un morceau de pain quand on sait par expérience quelle peine on a à le fabriquer... » (13).
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------- travailler avec le travailleur Jésus et se plonger dans «Nazareth », cela servit de point de départ à l'idée comme à la réalité du prêtre au travail. Ce fut pour l'Eglise une redécouverte de la pauvreté. Nazareth a un message permanent pour l'Eglise.
La Nouvelle Alliance ne commence pas au Temple, ni sur la Montagne Sainte, mais dans la petite demeure de la Vierge, dans la maison du travailleur, dans un des lieux oubliés de la «Galilée des païens », dont personne n'attendait rien de bon. -----------
