La communion de la foi 2

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L'arrière‑plan des controverses modernes

 

------ celui qui meurt demeure auprès du Seigneur, et celui qui demeure auprès du Seigneur ne meurt pas5.

 

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   1. L'homme continue à vivre, même avant la Résurrection, “auprès du Seigneur”.

 

   2. Mais cette vie qui continue n'est pas identique à la Résurrection qui aura lieu « à la fin des jours» et qui sera une irruption totale du règne de Dieu en ce monde.

 

-------- à partir de ces données fondamentales de la foi s'est formé le concept de l'homme composé d'un corps et d'une âme, et

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------- C'est ainsi que s'est développée une image de l'homme dans laquelle l'immortalité de l'âme et la résurrection des morts, loin de s'opposer, sont des expressions complémentaires pour désigner les étapes d'une unique certitude dans l'espérance.

 

   La première brèche dans cette certitude a été faite par Luther, --------- pour Luther, l'Église, loin d'être une garantie d'identité, était au contraire la corruptrice despotique de la Parole. La Tradition n'est plus la continuation vivante des valeurs primitives, mais leur adversaire. La véritable signification des origines doit désormais être cherchée dans la compréhension historique de la Bible, opposée à la compréhension vivante de l'Église. -------- A cette scission entre les origines et la tradition s'ajoute, chez Luther, une résistance intérieure à l'élément philosophique, grec d'origine, dans le christianisme. Le christianisme de l'histoire est fondé sur la fusion de l'héritage biblique avec la pensée grecque6. Il faut que cette

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synthèse soit défaite et que l'on cherche un christianisme qui n'ait rien à voir avec l'hellénisme.

 

---------- l'historien se place en dehors du sujet vivant de la Tradition. ---------. Ce qui témoigne de la rapidité du processus, c'est par exemple le fait que le Catéchisme hollandais paru un an seulement après le Concile ‑ abandonna déjà l'enseignement sur l'immortalité de l'âme humaine --------

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------- il faut signaler un retour en force du complexe antigrec, -------- le scepticisme opposé à l'ontologie, au discours sur l'être, ---------- A cela s'ajoute une peur presque panique d'être accusé de dualisme. Considérer l'homme comme un être composé d'un corps et d'une âme, croire à la survie de l'âme entre le moment où le corps meurt et celui où il ressuscite, apparut comme une trahison de la représentation biblique et moderne de l'unité de l'homme, de l'unité de la création. ----------

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Contenu et problématique des nouveaux essais de solution

 

----------- La pensée de Luther avait bien essayé de se représenter l'homme comme “endormi” entre le moment de sa mort et celui de sa résurrection. Mais alors se pose la question: qui est endormi? On ne peut pas se servir de l'idée de «sommeil» pour le corps qui se décompose progressivement. ---------

 

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--------- si on rejette l'immortalité de l'âme, la résurrection elle‑même est compromise, car une résurrection qui ne s'étend pas à la matière et au monde concret de l'histoire n'est pas une résurrection. -------------

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---------- la mention, par la Congrégation de la foi, de l'impossibilité de renoncer à l' “abri” linguistique que constitue, pour la chose même, le mot «âme”, s'impose de fait; c'est pourquoi il est légitime aussi qu'elle défende en même temps la résurrection de l'homme tout entier et l'immortalité de l'âme comme deux éléments qui ont un étroit rapport entre euxl4.

 

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