Darras tome 22 p. 390
6. Les signatures apposées à cet acte de schismatique démence sont inscrites dans le document retrouvé par M. Pertz. La première est ainsi conçue: « Moi Hugues le Blanc prêtre cardinal de la sainte église romaine du titre de Saint-Clément dans la région IIIe de Rome, à ce décret par nous promulgué j'ai donné mon issentiment et j'ai souscrit au nom de tous les cardinaux romains. » Quel mandat avait Hugues le Blanc pour représenter par sa souscription le collège cardinalice dont il était exclu depuis cinq ans? Aucun sans doute ; mais l'apostat qui avait jadis acclamé le premier l'élection de Grégoire VII ne reculait pas plus devant un faux que devant un parjure. La dernière signature, celle qui termine toute la série et qui s'est hypocritement placée au dernier rang, bien qu'elle eût en réalité dominé et commandé toutes les autres, porte ces mots : « Henri roi par la grâce de Dieu j'ai souscrit. » Le faux pénitent de Canosse se vengeait à sa manière de la bonté du grand pape. Une autre signature offre un trait caractéristique, c'est celle de l'ancien chanoine de Parme qui était venu au concile romain de l'an 1077 apporter l'insolent message de Worms. Récompensé, nous l'avons vu, par une investiture simoniaque il éprouvait à Brixen une joie qui tenait du délire et dont l'exubérance se révèle en un seul mot : « Roland par la grâce de Dieu évêque de Trévise a souscrit de très-grand cœur, libentissime. » La sincérité de ce sentiment ne sera mise en doute par personne; on restera moins convaincu de la vérité du titre d' « évêque par la grâce de Dieu» que se donne cet intrigant de bas étage. Il aurait dû dire « évêque par la grâce du roi. » Sauf une seule, les autres signatures épiscopales ne portent point la formule Dei gratia. Parmi elles, perdue au milieu de la foule sans égard pour l'ordre hiérarchique on remarque avec tristesse
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1.Pertz, Mon. Germ. Leg., tom. II, p. 51-52. — Watterioh, tom. II, p. 441,
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celle du patriarche d'Aquilée. Ce personnage qui devait également au roi de Germanie son investiture simoniaque avait au concile de 1079 imploré la clémence de Grégoire VIL Comme toutes les grandes âmes qui ne marchandent jamais un bienfait, estimant que la plus glorieuse de toutes les prérogatives humaines est celle de pouvoir faire des ingrats, le pape accueillit ses serments ; il honora sa soumission de fraîche date en lui confiant avec le titre de légat apostolique une mission en Allemagne dont nous avons raconté la déplorable issue. Honteux du nouveau parjure qui allait à jamais souiller sa mémoire, l'infidèle légat signa d'une façon si laconique que certainement la plume lui tremblait dans la main à chaque mot: « Henri patriarche a souscrit. » Les autres signatures se succèdent pour la plupart sans aucune emphase en la forme ordinaire : « Moi N... archevêque ou évêque de N... j'ai souscrit. » Depuis l'an 1080 jusqu'à nos jours cette liste dont chaque nom restera flétri du stigmate ineffaçable de l'infamie avait disparu complètement sous la poussière des siècles. On eût dit que Satan continuait une sorte de protection posthume sur la mémoire de ses fidèles serviteurs du onzième siècle. Aujourd'hui l'historien peut citer l'un après l'autre ces schismatiques si longtemps couverts du voile de l'oubli. C'étaient Thédald archevêque intrus de Milan, Conon évêque de Brescia, Otto de Terdona (Tortone), Guillaume de Pavie, Réginald de Bellune, Segebono de Vérone, Denys de Plaisance, Udo d'Asti, Hugues de Permo, Milo de Padoue, Conrad d'Utrecht, Didald (Théodald) de Vicence, Réginger de Verceil, Robert de Bamberg, Norbert de Coire, Eucharius de Parme, Arnold de Crémone, Arnold de Pergame (Bergame), Diedo de Brandebourg, Liémar « archevêque de la sainte église de Hambourg, » Warner «par la grâce de Dieu évêque de Bobbio, «Altwin de Brixen, Mégimvard de Frisingen, Burchard de Lausanne, Conrad de Gênes1. En tout trente titulaires excommuniés, intrus ou simo-niaques notoires, dont un cardinal apostat, un patriarche parjure, vingt italiens et dix allemands. On est surpris de ne pas trouver dans
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1. Pertz, loc. cit. — Watterich, p. 442 et 443.
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cette nomenclature le fougueux évêque diplomate lombard Benzo d'Albe, l'ancien chancelier de Cadaloüs, le panégyriste en vers et en prose de Henri IV, le futur historiographe du nouvel antipape en formation. Il est probable que déjà il avait pris ses fonctions officielles près de Wibert de Ravenne, traité depuis deux ans par sa petite cour comme un véritable souverain pontife. Cette conjecture expliquerait comment ni le maître ni le secrétaire, ni Wibert ni Benzo, lesquels étaient certainement présents à Brixen, ne daignèrent apposer leur signature au décret de déposition de Grégoire VII.
7. Et pourtant, s'il faut en croire l'historiographe milanais Landulf, les sympathies de la faction schismatique n'étaient pas toutes acquises à Wibert de Ravenne. « Lorsque le roi Henri, dit-il, consulta l'assemblée pour le choix d'un nouveau pape, l'immense majorité, universi, porta ses suffrages sur l'archevêque de Milan Thédald. Mais celui-ci refusa catégoriquement et il fallut en choisir un autre 1. » Ce n'était pas chose facile; l'apostat Hugues le Blanc n'aurait pas refusé cet honneur sacrilège si on le lui eût offert, mais personne n'y songeait et il dut ajouter au chapitre de ses ambitions déçues ce nouvel échec d'amour-propre. L'embarras était extrême. Les césariens eux-mêmes ne s'accordaient pas sur l'opportunité des mesures de rigueur prises contre Grégoire VII. L'auteur de la Vita Henrici IV, apologiste de César aussi ardent que dévoué, n'hésite pas à déplorer les actes de Brixen. « Le seigneur apostolique, dit-il, avait eu le tort de prêter l'oreille aux calomnies des Saxons et de fulminer pour la seconde fois contre le roi Henri un ban d'excommunication et de déposition. Mais on n'attachait que fort peu d'importance à ce décret arbitraire, où le ressentiment avait plus de part que la raison, la vengeance que la justice. De son côté, le roi voyant le seigneur apostolique résolu à lui arracher à tout prix la couronne et le sceptre, passa de l'obéissance à la révolte, de l'humilité chrétienne à une hostilité implacable. Il voulut traiter le pape comme le pape le traitait lui-même et appliquer la loi du talion. Cessez je vous prie, glorieux
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1. Arnulf. Sen. Hist. Mediol, lib. III ; Pair. Lat., tom. CXLVII, col. 952.
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roi cessez uns lutte déplorable. Ne vous obstinez pas à renverser le chef le l'Eglise du faîte sacré de sa puissance. Rendre injure pour injure serait un déshonneur ; souffrir l'injustice est une gloire, la punir par une autre serait un crime 1.» Ces divergences d'opinion au sein même du parti schismatique nous font comprendre le refus de Thédald. En repoussant un honneur si risqué, l'intrus milanais n'avait que l'apparence du désintéressement personnel ; en réalité il ne voulait pas compromettre son nom et son avenir dans la querelle. Le chroniqueur Wido évêque de Ferrare nous peint en quelques lignes le spectacle qu'offrit alors le conciliabule de Brixen. « La sentence de déposition contre Hildebrand une fois portée, dit-il, quand le roi eut ainsi épuisé tout ce qu'il avait de ressources pour enlever à cet ennemi le pouvoir apostolique, il se trouva dans la plus vive anxiété. Les évêques signataires de l'acte de déchéance n'osaient aller plus loin ; ils craignaient le génie de Grégoire VII, metuebant sapientiam hominis; ils redoutaient son prestige, son influence, son crédit. On disait que ni les hommes ni l'argent ne lui faisaient défaut. Plutôt que de s'exposer à un échec certain, ils préféraient s'abstenir2.»
8. « Enfin, disent les annales d'Augsbourg, une minorité plus ardente que sage l'emporta et Wibert de Ravenne fut tumultuairement proclamé pape à la place de Grégoire VII3. » Pour faire acclamer cet antipape, « Henri avait eu soin, reprend Wido, de travailler les évêques présents et d'agir sur leur conscience. L'archevêque de Ravenne, Wibert de Corrigia, était de noble race, ajoute le chroniqueur, ses mœurs étaient pures ; on s'accordait à reconnaître en lui une parfaite urbanité, une prudence consommée. Eminent dans le conseil, il était en même temps homme de science, et la vivacité de son esprit s'alliait à un profond savoir4. » Un peu
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1 Vit. Henric. IV; Cf. Urstitz, German. illustr., tom. I. —Baron. Annal. 1080. 2. Wid. Ferrar. Chronic; Pertz, Mon. Germ. Scr., tom. XII, p. 165. — Watterieh, tom. I, p. 443. 3. Pertz, Mon. Germ. Scr., tom. III, p. 130. 4.Wido, lac. cit.'— Cf. Novaës, Clément. III antip.. tom. II, p. 286.
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plus de droiture eût avantageusement remplacé ces brillantes qualités auxquelles l'évêque de Ferrare s'est cru obligé de rendre hommage. Les antécédents de Wibert n'étaient, comme nous l'avons vu, rien moins que recommandables. Ancien fauteur de Cadaloüs, persécuteur d'Alexandre II, promu au siège de Ravenne par un acte de miséricorde dont Hildebrand avait pris l'initiative, chef de la conspiration de Cencius, âme de tous les complots tramés contre Grégoire VII, confident et complice de l'apostasie du cardinal Hugues le Blanc, inspirateur du fameux conciliabule de Worms, cinq fois excommunié par sentence synodale, Wibert est un type achevé de traître comme l'histoire n'en rencontre heureusement que fort peu. Il prit le nom pontifical de Clément III. « Le roi Henri se prosterna à terre devant ce fantôme idolâtrique et l'adora1 le premier, dit le Codex Vaticani. L'évêque Denys de Plaisance émit alors l'idée que le roi devait prendre vis-à-vis du nouveau pape l'engagement de recevoir de sa main la couronne impériale. Tous les assistants applaudirent et vinrent les uns après les autres, la face prosternée contre terre (hélas ! ils n'étaient pas dignes de regarder le ciel) baiser les pieds de l'apostat2. » —« Cette cérémonie sacrilège eut lieu, dit Bonizo de Sutri, le jour de la fête des saints apôtres » (lundi 29 juin 1080). Le premier acte du nouvel antipape, dit l'annaliste d'Augsbourg fut d'excommunier le roi Rodolphe et le duc Welf de Bavière. Benzo d'Albe assistait à ce spectacle qui comblait tous ses vœux et couronnait ses schismatiques espérances. Pour lui le conciliabule de Brixen était un concile œcuménique par excellence. « Ce fut dans ce concile général, dit-il, que le César de Germanie avec les satrapes de son empire fixa l'époque où il se rendrait à Rome pour y recevoir le diadème impérial. D'illustres sénateurs romains, dé-
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1. On sait que la cérémonie dite de l'adoration du pape consiste à lui baiser les pieds. Cette expression toute latine [ad os apponere) n'a ici d'autre sens que celle d'osculari et ne représente nullement une idée de culte de latrie, ainsi que les protestants peu instruits se l'imaginent.
2. Coiex Archivi Vatic. A. — Watterich, t. I, p. 337.
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légués par leurs collègues, étaient venus attester que tous les ordres de la république attendaient avec impatience l'arrivée du roi dans la ville éternelle et préparaient à sa majesté une réception aussi triomphale que pour Jules César ou Tibère 1. De telles assurances trouvèrent le meilleur accueil ; nul d'entre nous ne voulait en pareille circonstance jouer le rôle de l'incrédule Didyme, nemo nostrum fuit Didymus ; tous unanimement, nous crûmes les sénateurs sur parole. Notre César, jetant l'ancre de son espérance sur le fond solide de la fidélité des Romains, détermina avec son conseil la date précise de la future expédition. Un héraut d'armes vint proclamer à tous que le jour de la Pentecôte de la prochaine année (23 mai 1081) le roi se présenterait avec l'aide de Dieu devant saint Pierre dans sa basilique de Rome afin d'y être sacré de l'onction impériale pour le service et la gloire du créateur de la terre et des cieux2. »
9. L'enthousiasme de Benzo n'était pas même partagé par tous ceux qui avaient pris d'abord l'initiative du schisme. Ainsi Thierry de Verdun dont nous avons cité plus haut la lettre passionnée manifestait dès lors un véritable repentir. Il assista aux premières délibérations de Brixen avec son collègue Pibo de Toul, mais tous deux quittèrent cette ville avant la clôture du conciliabule, ce qui explique pourquoi leur nom ne figure point parmi les signataires. « Plusieurs autres évêques firent de même, dit Hugues de Flavigny. Malgré leur attachement personnel au roi Henri, leur conscience se révolta quand il fallut prononcer une sentence si contraire au droit canonique et aux décrets des saints pères. Dans la nuit du samedi au dimanche (28 juin 1080) le « conseil des méchants 3 » décida que le décret d'excommunication contre Grégoire VII serait lu le lendemain à la messe solennelle devant tout
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1 Tanquam si venisset majestas Julii vel Tiberii. Benzo ne connaissait probablement de l'histoire de Tibère que la mention de son nom faite par l'évangile : Anno quinto decimo imperii Tiberii Caesaris (Luc. ni, 1), autrement il se fût bien gardé d'une comparaison aussi outrageante.
2. Pertz, Mon. Germ. Scr., tom. XI, p. 656. — Watterich, tom. J} p. 444.
3. Concilium malignantium (Psalm. xxi, 17).
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le peuple assemblé. Le roi Henri chargea l'évêque de Toul de faire cette lecture. Consterné du choix dont il était l'objet, Pibo n'osa cependant point le refuser, et garda timidement le silence. Mais au sortir de cette réunion nocturne il s'enfuit avec Thierry de Verdun, et tous deux revinrent précipitamment en Lorraine. Le souvenir de la fin tragique de Guillaume d'Utrecht les jetait dans l'épouvante. En approchant de Verdun, Thierry contremanda la procession organisée par le clergé de sa ville épiscopale, qui devait selon la coutume venir à sa rencontre avec les croix et les cierges allumés. « J'ai encouru l'excommunication pour avoir par faiblesse coopéré à une œuvre schismatique, disait-il en pleurant. Si je n'ai pas eu le sort de Guillaume d'Utrecht, c'est uniquement à la miséricorde divine et aux prières des saintes âmes que je le dois1. » On aime à rencontrer un exemple si touchant de repentir dans un évêque qui fut le parent et l'ami de Léon IX, et qui durant une administration de quarante années fit bénir sa mémoire et mérita de ses diocésains le surnom de Grand. Sa première lettre avait eu un retentissement de scandale énorme. Thierry s'empressa de publier partout sa rétractation. Dans une épître adressée à Egilbert de Trêves il protestait contre la pression exercée sur son esprit et à laquelle il avait eu le tort de céder. « Lorsque j'arrivai à la cour pour les fêtes de la Pentecôte, dit-il, je fus soumis à une véritable torture morale, terribiliter adstrictus. On me circonvint de mille manières et je me vis forcé de poser un acte absolument contraire à l'ordre, à mon propre salut et à la dignité ecclésiastique. La lettre qui a paru sous mon nom et que j'ai eu le malheur de signer n'est point mon œuvre ; elle avait été rédigée par l'écolâtre de Trêves Wenrich. C'est ainsi que j'ai commis une apostasie; j'ai trahi lâchement le pontife légitime qui siège sur la chaire apostolique ; je l'ai trahi et ce fut lui qui autrefois présida à mes informations épiscopales, et ce fut entre ses mains que je prêtai mon serment d'évêque2! » La pénitence de Thierry fut complète.
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1. Hug. Flavin., loc. cit., col. 327-328. 2. Hontheim, tom. I, p. 426.
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« Il fit partir sur-le-champ pour Rome l'abbé de Saint-Vanne Rodolphe et le chargea, dit Hugues de Flavigny, d'implorer en son nom la clémence de Grégoire VII. Dans l'intervalle il s'abstint scrupuleusement de toutes fonctions ecclésiastiques. Le grand pape lui accorda l'absolution qu'il sollicitait et avec une bonté paternelle lui renvoya par Rodolphe l'étole et l'anneau pastoral 1. »
10. Les ambitieuses visées de l'antipape étaient fort différentes. «J'ai cherché, » reprend le chroniqueur, à me rendre compte du motif qui détermina Wibert à arborer l'étendard du mensonge, à lever le drapeau de la révolte contre l'homme de Dieu, le seigneur apostolique, le saint pape Grégoire VII. Il fut le seul en effet parmi tant d'intrigants perdus de mœurs qui osa se lancer dans ce naufrage de la foi; tous les autres avaient refusé ce rôle d'antechrist. Pour ma part je crois que Wibert agit autant par cupidité que par vengeance. Ses crimes l'avaient fait déposer de l'archevêché de Ravenne, la sentence portée contre lui en synode avait été promulguée, par Grégoire VII; il crut l'occasion favorable de se dédommager de la perte d'une métropole en usurpant le souverain pontificat. Il consentit donc à s'asseoir sur le siège de Satan; du haut de cette chaire de pestilence il encourageait les impies à outrager le nom du Seigneur; il devint comme la fosse de perdition où venaient s'engloutir tous les pécheurs2. » Avant de se séparer le roi déposé et le pape intrus concertèrent des lettres de notification pour les souverains d'Europe, entre autres pour Guillaume le Conquérant dont nous avons encore la réponse. « Les choses ainsi réglées et le schisme consommé , dit le Codex Vaticani, le roi quitta Brixen dans l'octave de la fête des saints apôtres (6 juillet 1080), et comblé des bénédictions de son grand pontife, auctus benedictione tanti pontificis, il retourna en Germanie. L'hérésiarque Wibert, décoré des insignes du souverain pontificat et escorté de ses complices entra pompeusement en Italie3.»
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1. Hug. Flavin., col. 328.
2. ld., col. 329.
3. Cf. Vatterich, tom. I, p. 337.