Le cardinal Barbarin revient sur les manifestations

Le cardinal Barbarin revient sur les manifestations

1 novembre 2014 /

 

Le cardinal Philippe Barbarin a inauguré le 28 octobre l’année académique de l’Institut Jean-Paul-II à Rome, à l’Université pontificale du Latran. Avec une conférence sur l’« Évangile du mariage » pour les études sur le mariage et la famille, l’archevêque de Lyon a étayé sa réflexion au regard des manifestations françaises à propos du vote de la loi Taubira. Sur le mariage, le cardinal a précisé vouloir « livrer une parole de vérité, comme un fondement anthropologique majeur qui demeurera toujours, malgré les méandres de l’histoire, les modes ou les initiatives des gouvernements ».« Ces rassemblements se nourrissaient d’une réflexion conjointe de philosophes et de juristes, d’hommes politiques et d’anthropologues, de représentants des différentes religions, de psychologues et d’éducateurs. Le mouvement a été porté par de nombreux catholiques très engagés, mais il a permis une rencontre en profondeur avec d’autres croyants, en particulier avec ceux de la communauté musulmane. Dans ce contexte à la fois pacifique, car les manifestations avaient un aspect bon enfant, et tendu, car l’opposition était forte et l’enjeu essentiel, quel témoignage les chrétiens ont-ils donné? Ont-ils réussi à transmettre l’Évangile, la bonne nouvelle du mariage? »


Nous ne sommes pas chargés de convaincre nos adversaires sur la nature du mariage, mais de témoigner…

 

Le cardinal Barbarin s’est demandé si ces événements avaient été vécus « comme des pauvres, sans chercher d’abord le résultat ou l’efficacité », « comme des doux, évitant toute parole violente ou méprisante à l’égard de ceux auxquels nous étions amenés à nous opposer », « comme des affligés, intérieurement désolés par cette initiative de déstructuration sociale et ce mensonge d’État qui déclare qu’un enfant a deux mamans ou deux papas », « comme des affamés et des assoiffés de justice, c’est-à-dire à la fois fidèles à la justice de Dieu et soucieux du bien de tous ».

 

« Quel souci avons-nous eu de l’attention et de l’amour que l’on doit aux personnes homosexuelles? Quelle fut notre attitude le jour du premier mariage entre deux personnes du même sexe en France, le mercredi 29 mai, à Montpellier? Les vrais miséricordieux ont su prendre le temps de la prière pour ces deux hommes, Vincent et Bruno. »

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon