Grégoire VII 33


Darras tome 22 p. 71

 

38. La résistance n'alla pas plus loin et tous donnèrent leur signature. M. Pertz a publié le texte authentique de la lettre synodale de Worms 2, œuvre schismatique péniblement élaborée, où l'on ne retrouve point les ridicules accusations de magie et de sortilège dont Hugues le Blanc avait entretenu l'assemblée. Vraisemblablement le pamphlet du cardinal apostat était destiné au vulgaire, il s'adressait surtout aux masses dont on caressait les opinions superstitieuses pour les entraîner plus facilement dans le schisme. Le chroniqueur Domnizo nous dit à ce sujet que le roi et les évêques furent enchantés du factum injurieux, bien qu'ils n'en crussent pas un mot3. Il était moins facile de rédiger sous la forme grave et canonique, usitée dans les conciles, un acte aussi monstrueux que la déposition d'un pape reconnu depuis trois ans, comme légitime, par l'univers entier et par chacun de ceux qui avaient en ce moment l'audace de prononcer une pareille sentence. Voici la teneur de cet acte sacrilège 4 : «Sigefrid archevêque de Mayence, Udo de Trêves, Guillaume d'Utrecht, Hérimann de Metz, Henri de Liège, Riebert de Verden, Pibo de Toul, Hozemann de Spire Burchard d'Halberstadt 5,   Werner de Strasbourg, Burchard de

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1. Lambert. Hersfeld., loc. cit.

2. Monument. German. Leges, tom. II, p. 44.

Adversus papam, fingens mala, Ixtificabat Corda malignorum, régis simv,l et sociorum. (Domniz. Vila Slathild., cap. six; Pair. Lot., tom. CXLVIII, col. 992.)

3. De tous les  historiens de  Grégoire VII,  Gfrörer est le premier qui ait inséré dans son récit la lettre synodale de Worms. M. Villemain la remplace par un morceau de  fantaisie, composé de bribes empruntées à tous les pamphlets contre le grand pape. (Cf. Hist. de Grég. VII, tom. II,p. 45.)

4. Burchard d’Halberstadt était alors emprisonné, ainsi que les autres évêques saxons captifs de Henri IV. Son caractère bien connu ne lui aurait pas permis de signer un tel acte. Il y a tout lieu de croire que le conciliabule schismatique de Worms abusa de son  nom en le plaçant sur  cette liste. Toutefois Gfrörer suppose qu'on l'avait fait sortir de sa prison et forcé à signer.

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p72 PONTIFICAT  DE  GRÉGOIRE VU (1073-1085).

 

Bâle, Othon de Constance, Adalbero de Wurtzbourg, Ruotbert de Bamberg, Othon de Ratisbonne, Elinard de Frisingen, Udalrich d'Eichstadt, Frédéric de Munster, Eilbert de Minden, Hécel d'Hillesheim, Benno d'Osnabrück, Eppo de Naumbourg-Zeitz {Neopoli-lanus), Imad de Paderborn, Tiedo de Brandebourg, Burchard de Lausanne, Bruno de Vérone, à frère Hildebrand, Hildebrando fratri. — Dès l'époque où vous avez usurpé le gouvernement de l'Eglise, nous n'avons point ignoré l'illégitimité de votre promotion obtenue contre tout droit et toute justice par un de ces actes d'arrogance qui vous sont familiers ; nous crûmes cependant par une prudente réserve devoir garder le silence, comptant que la sagesse de votre administration et les ressources de votre esprit répareraient peu à peu et finiraient par effacer le souvenir de ces débuts criminels. Mais, hélas! ces tristes commencements ont été suivis d'actes pires encore, vous n'avez fait de progrès que dans le mal, et maintenant l'Eglise universelle, dans le lamentable état où vous l'avez réduite, pousse un cri de désespoir. Tandis que Notre-Seigneur et Rédempteur, en mille endroits de son évangile, fait de la paix et de la charité le caractère propre et le privilège spécial de ses fidèles, vous avez pris le contrepied de cet enseignement divin, n'ayant d'ardeur que pour les nouveautés profanes, rêvant la célébrité sans souci de l'honneur, gonflé d’ambition et de superbe. Devenu ainsi le porte-étendard du schisme, par une orgueilleuse cruauté et un cruel orgueil, vous avez lacéré tous les membres de l'Eglise, lesquels menaient avant vous la vie calme et tranquille dont parle l'apôtre. La flamme de la discorde que vous avez allumée à Rome au milieu des plus horribles factions, vous l'avez propagée avec une folie furieuse, furiali dementia, dans toutes les églises d'Italie, de Germanie, des Gaules et d'Espagne. Dans la mesure de vos forces, vous avez retiré aux évêques toute la puissance qui leur a été divinement conférée par la grâce du Saint-Esprit, dont l'ordination est le principal instrument1. Vous avez livré toute l'administration des

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1. Sublata enim, quantum in te fuit, omni potestate ab episcopù, quœ ris , • , niiu» per gratiam Sancti Spiritus qui maxime in ordinationibus optratur, i >. '•  .,

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p73 CHAP. I. — LE PAPE DEPOSK PAR LE ROI.

 

choses ecclésiastiques aux caprices de la populace1; aucun évêque, aucun prêtre n'est reconnu en cette qualité s'il n'est allé mendier de vous son titre, au prix des plus basses adulations 1. Ainsi, vous avez anéanti la vigueur des institutions apostoliques, vous avez mêlé dans une confusion déplorable la très-magnifique distribution des rôles divers assignés par l'apôtre aux membres du Christ3, et par vos glorieux décrets, comment le dire sans verser un torrent de larmes? le nom même de Jésus-Christ a presque disparu de la terre. Qui peut sans frémir d'horreur voir une telle indignité? Comment souffrir que, par une usurpation sans précédent, pour vous arroger à vous seul la puissance, vous renversiez les justes droits de tous vos frères? Vous prétendez en effet que dès qu'une faute commise par un de nos subordonnés arrive à votre connaissance, ne fût-ce que par le bruit public, vous seul, ou les délégués qu'il vous plait de choisir, avez droit d'en juger, sans qu'aucun de nous ait la faculté de lier ou de délier le coupable 4. La moindre teinture des lettres sacrées suffit pour comprendre l'insanité d'une telle prétention. Par ces excès et beaucoup d'autres dont une présomption sans bornes vous a rendu coupable, l'Eglise de Dieu se voit sur le point de sombrer sans retour. Nous ne saurions plus longtemps user de tolérance, ce serait le dernier pas vers l'abîme. En conséquence, à

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esse dignoscitur. Par le membre de phrase relatif aux ordinations « principal instrument de la grâce conférée parle Saint-Esprit aux évèques,» les schismatiques prétendaient justifier indirectement l'abus des investitures. L'élection faite par le roi, la collation des insignes du pastorat remis par ses mains au titulaire n'étaient que des accessoires insignifiants: le principal était l'ordination et ce n'était pas le roi qui la conférait.

1. Allusion aux décrets qui défendaient aux laïques de reconnaître la juridiction des clérogames et d'assister aux offices célébrés par eux.

2. Allusion au décret d'abolition des élections et investitures laïques.

3. On ne voit pas que l'apôtre saint Paul ait jamais désigné les rois comme chargés de remplir dans l'Eglise le rôle de grands juges des vocations ecclésiastiques. C'est pourtant ce que la lettre synodale cherche à insinuer.

4. Ce trait, qui fait allusion à l'affaire de l'évêché d'Olmutz (Cf. tom. XXI de cette Ilist. no 27et 60) et au monitoire énergique adressé à ce sujet par Grégoire VII à Sigefrid, prouve que ce dernier fut très-réellement, comme nous l'apprend Paul de Bernried, l'auteur de la lettre schismatique de Worms.

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p74 PONTIFICAT  DE  GRÉGOIRE VU   (1073-1085).

 

l'unanimité de tous les membres de cette assemblée, il nous a plu de vous notifier enfin ce que nous avions jusqu'ici cru devoir taire. Nous déclarons donc que vous n'avez jamais été pape et que vous ne sauriez jamais l'être. Sous le règne de l'empereur Henri III de bonne mémoire, vous vous êtes engagé par un serment corporel à ne jamais, du vivant de ce prince et de son fils notre seigneur le glorieux roi, accepter pour vous-même la papauté ni la laisser prendre par d'autres sans le consentement et l'approbation de l'empereur tant qu'il vivrait ou de son fils après lui. La plupart d'entre nous assistaient à la prestation de ce serment; ils vous ont vu de leurs yeux, entendu de leurs oreilles1. Rappelez-vous encore qu'à une certaine époque où l'ambition chatouillant l'âme de quelques cardinaux les poussait à briguer le souverain pontificat, pour couper court à leurs intrigues vous fîtes le serment personnel de ne jamais accepter pour vous-même la papauté, et, par cet exemple, vous avez obtenu la même promesse des compétiteurs 2. Ces deux serments, comment les avez-vous observés ? c'est votre affaire. A l'époque du pape Nicolas II, dans un synode romain composé de cent vingt-cinq évêques, il fut statué et décrété sous peine d'anathème qu'à l'avenir nul ne pourrait devenir pape sinon par l'élection des cardinaux, l'approbation du peuple, par le consentement et l'autorité du roi 3. Or, ce statut, ce décret, vous en fûtes vous-même l'auteur, l'inspirateur et le souscripteur 4. A tant d'énormités

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1. Cette promesse, sur laquelle nous n'avons pas d'autres renseignements, mais qui, d'ailleurs, n'a rien d'invraisemblable, put être faite par le grand archidiacre lorsqu'à la mort de saint Léon IX il était venu en Germanie traiter avec l'empereur Henri III de l'élection pontificale. (Cf. chap. III du volume précédent, n°« 1 et 2.)

2. A diverses reprises, notamment à la mort de saint Léon IX, Hildebrand avait refusé le souverain pontificat. Le détail rappelé ici et probablement porté par Hugues le Blanc à la connaissance du conciliabule de Worms n'a point laissé d'autres traces historiques. Il a pu se produire soit à l'élection de Nicolas II, soit à celle de son successeur Alexandre, pris l'un et l'autre en dehors du collège des cardinaux. (Cf. tom. XXI de cetteHist., chap. ni, n° 30, et chap. iv, n» 3.)

3. Cf, chap. m du vol. précédent, n° 32.

4. On a vu plus haut avec quel scrupule GrégoireVII, lors de son élection, avait respecté et observé le décret de Nicolas II. Il n'avait consenti à se faire sacrer

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p75 CHAP.   I.  — LE PAPE  DEPOSE  PAR LE  ROI.

 

vous avez ajouté un affreux scandale dont la honte rejaillit sur toute l'Église, par des familiarités indécentes avec une femme mariée1. Un sentiment de pudeur nous défend d'insister sur ce point qui ne justifie que trop notre sentence; mais la clameur générale va partout répétant que tous les décrets, tous les jugements du siège apostolique sont élaborés par des femmes 2 et qu'un sénat féminin de création nouvelle préside aujourd'hui à l'administration de l'Église universelle 3. Nous omettons, parce qu'il serait impossible de les flétrir comme elles le méritent, les injures dont vous ne cessez d'accabler les évêques, les désignant sous le nom de filios meretricum, et leur prodiguant mille autres épithètes non moins infâmes. Puis donc que votre promotion a été signalée par tant de parjures, que vos excès ont mis dans un tel péril la sainte Eglise de Dieu et qu'enfin votre vie et vos mœurs sont souillées par tant d'infamies, nous renonçons à une obédience que nous ne vous avions d'ailleurs jamais jurée et que nous n'accepterons jamais. Vous avez affecté de redire qu'à vos yeux aucun de nous n'était évêque, désormais pour aucun de nous vous ne serez pape4. »

 

39. Telle fut cette lettre synodale, monument éternel de servilisme, de mensonge et de trahison. «Chacun des membres présents

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qu'après la notification officielle du consentement accordé par le roi de Germanie. Aussi la lettre schismatique de Worms se contente-t-elle de rappeler le décret de Nicolas II sans insister davantage. On voulait laisser entendre au public que Grégoire VII avait enfreint ce décret, mais on n'osait pas articuler nettement un pareil mensonge.

1. Il s'agit ici de la comtesse Mathilde. (Cf. tom. XXI de cette Hist., chap. v, n" 16.) Voici le texte de cette ignoble accusation : Ad hoc quasi fœtorequodam oravissimi scandali totam ecclesiam replesti de convictu et cohabitatione aliens mulieris familiarioH quam necesse est.

2. Si le Registrum de Grégoire VII eût été composé par des femmes, les hommes devraient renoncer pour jamais à la prééminence du génie et en laisser la gloire au sexe faible.

3. Feminarum novum senatum totum orbem ecclesiœ administrari. On désignait ainsi sans nul doute la mère du roi l'impératrice Agnès, la duchesse de Toscane Béatrix, et sa fille la comtesse Mathilde.

4.Watterich (tom. I8r, p. 383) a reproduit d'après M. Pertz le texte de la lettre synodale.

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p76 PONTIFICAT  DE  GRÉGOIRE  VU  (1073-1085).

 

fut contraint, dit Bruno de Magdebourg, de signer à part une déclaration ainsi conçue : «Moi, N..., évêque de la cité de N..., j'abjure dès cette heure et pour toujours toute soumission et obéissance à Hildebrand, désormais je ne le tiendrai plus pour apostolique et ne lui en donnerai plus le nom. » « On voulait ainsi, ajoute le chroniqueur, les mettre dans l'impossibilité de se rétracter. Mais sauf les meneurs, qui signèrent avec enthousiasme, les autres ne le firent qu'à contre-cœur et quelques-uns même pour éviter la mort dont on les menaçait. Ces derniers, aussitôt en liberté, adressèrent à Grégoire VII des lettres suppliantes pour implorer de son autorité apostolique une sentence d'absolution1. » Quant aux meneurs, «ils étaient déjà pour la plupart, dit Bernold de Constance, sous le coup de l'excommunication prononcée par le dernier concile romain contre les simoniaques et leurs complices. Cette situation leur inspirait plus d'audace sans toutefois leur faire négliger pour l'avenir quelques mesures de précaution. Ils comprenaient que si un jour le roi venait à se réconcilier avec le pape, tout l'odieux de la lettre synodale leur incomberait à eux seuls. Leur intérêt personnel exigeait donc que le roi se compromît pour sa part autant qu'eux-mêmes; dans ce but, ils lui suggérèrent de prendre l'initiative et de transmettre sous sa propre responsabilité l'acte de déposition à Rome. Henri IV ne demandait pas mieux; les perfides évêques s'applaudirent du succès de leur manœuvre, persuadés dès lors que s'il y avait excommunication apostolique, le roi la partagerait avec eux, de même que le jour où l'union serait rétablie, ils profiteraient de l'absolution qu'on accorderait au roi5.» La chancellerie royale rédigea donc, au nom de Henri IV, des lettres d'une violence extrême. Les unes étaient destinées aux évêques d'Italie, d'autres au clergé et au peuple romain; une troisième adressée « à Hildebrand, non plus apostolique mais faux moine,» se terminait par ces mots: «Moi, Henri, roi par la grâce de Dieu, et tous nos évêques réunis, nous te disons : Descends, descends, maudit dans

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1. Bruno Magdaburg. Annal. Patr. Lat., tom. CXLVII, col. 528.

2. Bernold. Constant. Epist. ni, Patr. Lat., tom. CXLVIII, col. 1109.

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p77 CHAP. I.  LE PAPE DEPOSE PAR LE ROI.

 

les siècles des siècles1 ! » Ce cri de rage, répété avec de frénétiques transports par les simoniaques, mit fin au conciliabule de Worms dont nos écrivains rationalistes saluent avec admiration l’« acte mémorable1. »

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1.         WAtterieh, tom. I",p.379. 2. Villemain, Hist. de Grég. VU, tom. II, p. 4».

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CHAPITRE   II


SOMMAIRE

PONTIFICAT DE S. GREGOIRE VII (22 avril 1073,25 mai 1085) Troisième période — 1076-1077


§ Ier.   CONCILE ROMAIN DE L'AN 1076.

1.. Impression produite en Europe par l'attentat de Worms.—2 Les ambassadeurs de Henri IV en Italie. Conciliabules schismatiques de Plaisance et de Pavie. — 3. Ouverture du concile romain. Protestation des envoyés de Henri IV. Emeute. — 4. Seconde session du concile. Lecture des lettres de Henri IV au peuple romain. — 5. Lecture de la lettre de Henri IV à saint Grégoire VII. — 6. Instances du concile pour l'excommunication immédiate du roi. Refus de Grégoire VII. — 7. Dernière session du concile. Excommunication et déposition du roi Henri IV. — 8. L'impératrice Agnès, mère du roi, assiste au concile. Sa lettre à saint Altmann de Passaw. — 9. Excommunication de Sigefrid de Mayence et des évêques schismatiques d'Allemagne et de Lombardie. — 10. Excommunication des schismatiques de France. — 11. Promulgation des décrets du concile. Encyclique à toute la chrétienté. — 12. Encyclique à tous les sujets de Henri IV.


§ II.  LES  EFFETS  DE l’EXCOMMUNICATION.


13. La fête de Pâques à Utrecht. Mort foudroyante de Guillaume évêque excommmunié d'Utrecht. — 14. Mort tragique de Godefroi le Bossu, duc de Lorraine, époux de la comtesse Mathilde. — 15. Mort tragique des évêques excommuniés.


§   III.   ARDENTES  CONTROVERSES   SUR  LA VALIDITE DES DECRETS  DU  CONCILE.


16. Promulgation des décrets du concile romain par saint Altmann de Passaw. Protestation de l'écolâtre Egilbert. Les Henriciens et es Ecclesiani.— 17. Droit des papes à excommunier et déposer les rois. Objections des juristes henriciens. Réponse de Hugues de Flavigny. — 18. Vices de forme reprochés par Benno et les évêques schismatiques aux décrets d'excommunication et de déposition. — 19. Pénitence de l'archevêque de Trêves Udo. Son voyage à Rome et sa soumission exemplaire.

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p79 SOMMAIRE.

 

§ IV. DÉCLARATIONS DOCTRINALES DE GRÉGOIRE VII.

40. Rescrit à tous les fidèles du royaume de Germanie. — 21. Première lettre du pape à l'évêque de Metz Hérimann. — 22. Seconde lettre du pape à Hérimann. — 23. La théorie du pouvoir chrétien dans l'Église. — 24. Les Dictatus papae. — 25. Remarquable aveu de M. Villemain.


§  V.   PROJETS  DE DIÈTE  A  WORMS  ET  A MAYENCE.


26. Lettre royale de convocation à une nouvelle diète de Worms. — 27. Calomnies de Henri IV contre saint Grégoire VII portées à Byzance par les diplomates allemands. — 28. Echec de la diète de Worms. Sa prorogation et son insuccès à Mayence. Prophétie de Grégoire VII.


§ VI.  HENRI IV ABANDONNÉ PAR SES SUJETS DE GERMANIE.

 

49. Conférence particulière des princes et des évêques germains. — 30. Mise en liberté par les seigneurs allemands des captifs saxons.— 31. Incendie de Mayence. Essais de négociation du roi avec les Saxons. — 32. Perfidie de Henri IV. Son attaque inopinée et son revers en Saxe.


        § VII. DIÈTE DE TRIBUR.

 

33. Recours au pape. Lettre de Grégoire  VII   aux   princes de  Germanie. 34. Exécution des ordres du pape. Lettre des princes pour la convocation d'une diète nationale à Tribur.— 35. Episode des deux enfants captifs. Sigefrid de Mayence abandonne le parti de Henri IV. — 36. Légats apostoliques envoyés avec S. Altmann de Passaw à la diète de Tribur. — 37. Les princes à Tribur, le roi à Oppenneim. Absolution préliminaire des excommuniés par saint Altmann. — 38. Ouverture de la diète. Réquisitoire contre le roi, ses promesses de repentir.—39. Refus de la diète.— 40. Conditions de paix provisoire. Renvoi du jugement définitif au pape. — 41. Soumission de Henri à toutes les conditions fixées. Clôture de la diète de Tribur.


§  VIII.  NOUVELLE  PERFIDIE   DE  HENRI  IV.


42.  L'hiver de 1076. Double ambassade au pape. Guet-apents organisé à Plaisance contre l'ambassadeur Udo de Trêves.— 43. Les ambassadeurs allemands à l'audience pontificale. La lettre subreptice de Henri. — 44. Programme de nouvelle trahison. — 45. Echec des ambassadeurs royaux. Indiction d'une diète présidée par le pape à Augsbourg.

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p80 PONTIFICAT  DE  GRÉGOIRE  VII   (1073-1085).


§ IX. DÉPART  DE GRÉGOIRE VII POUR AUGSBOURG.


46. Craintes et dangers. Départ de Rome. — 47. L'escorte de la comtesse Mathilde. Malveillance et calomnies des Lombards. Arrivée à Trente. — 48. Une nouvelle inattendue. Péril imminent. Retraite de Grégoire VII et de Mathilde à Canosse.

 

§ X. HENRI IV EN ITALIE.

 

49. Henri IV évadé de Spire franchit les Alpes.— 50. L'armée lombarde commandée par Henri IV. Conciliabule schismatique à Pavie. — 51. Les excommuniés allemands à Canosse. — 52. L'armée de Henri IV à Reggio. Conférence de Henri IV avec la comtesse Mathilde.


        § XI. l'entrevue de Canosse.

 

5Î. La soirée du 21 janvier 1077. Henri IV suppliant à la porte de la première enceinte de Canosse.— 54. L'hospitalité dans la seconde enceinte de Canosse. Pénitence et négociations. Conférence du troisième jour dans la chapelle Saint-Nicolas. —55. Conditions définitives acceptées par Henri. Serment sur les reliques des saints.— 56. Absolution solennelle de Henri IV. Il refuse le jugement de Dieu par l'eucharistie. — 57. Sauf-conduit donné par Henri IV au pape pour le voyage d'Allemagne. — 58. Révolte de l'armée lombarde contre Henri IV. — 59. Scission dans l'armée lombarde. Henri quitte Canosse.

 

     § XII. RUPTURE DU PACTE DE CANOSSE.

 

60. Henri IV et les excommuniés lombards. — 61. Réapparition du traître Cencius, ses conférences nocturnes avec le roi. — 62. Incarcération des légats apostoliques. Entrevue de Bibianello. Guet-apens de Henri IV contre le pape.— 63. Mort foudroyante de Cencius. — 64. Hostilité déclarée de Henri contre
le pape.— 65. Départ de Henri pour l'Allemagne. Mort tragique de l'évêque
schismatique de Verceil.

 

§  XIII.  PRÉLIMINAIRES  DE LA DIÈTE DE  FORCHEIM

 

66. Convocation d'une diète nationale à Forcheim. Le comte palatin Radbod. Lettre du pape aux princes germains. — 67. Captivité de Grégoire VII à Canosse. — 68. Légats apostoliques envoyés à Forcheim. Leurs instructions. Génie politique de Grégoire Vil. — 69. Le comte Manegold de Veringen envoyé des princes allemands. Son arrivée à Canosse. — 70. Le mercredi des Cendres 1077 à Canosse. Instructions données par le pape au comte Manegold et au cardinal diacre Grégoire pour une dernière entrevue avec Henri. — 71. Le comte Manegold et le légat du pape devant le roi. Rupture définitive de Henri IV.

 


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