Darras tome 40 p. 309
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L'auteur de cette lettre glose, chemin faisant, sur les martyrs. Quand les sociétés secrètes seront maîtresses du pouvoir, elles tueront à leur tour, mais alors il faudra empoisonner avant d'assassiner, pour que les martyrs ne se drapent plus dans la pourpre de leur sang. « Une drogue bien préparée, encore mieux administrée, et qui débiliterait le patient jusqu'à la prostration, serait, selon moi, dit-il, d'un salutaire effet. Si les Césars eussent employé les Locustes de leur temps à ce commerce, je suis persuadé que notre vieux Jupiter n'aurait pas succombé si misérablement... Dans une circonstance donnée, arrangeons-nous pour qu'un Pape et deux ou trois cardinaux meurent comme de vieilles femmes , avec toutes les transes de l'agonie et dans les épouvantes de la mort, et vous paralysez tous les dévouements d'imitation. Vous épargnez le corps, mais vous tuez l'esprit. C'est le moral qu'il nous importe d'atteindre ; c'est donc le cœur que nous devons blesser. »
Un autre scélérat, connu sous le nom de guerre de Petit-Tigre, indiquait, dès 1822, d'autres moyens de corruption. Une imprimerie à Malte, l'enrôlement des princes, des odes sur le progrès, des anathèmes foudroyants contre l'intolérance et la persécution, lui paraissent des armes de bon aloi. Dans son raffinement de haine, il recommande, par-dessus tout, deux choses : infecter les congrégations religieuses et désorganiser la famille.
« Dans l'impossibilité où nos frères et amis se trouvent de dire encore leur dernier mot, il a été, dit-il, jugé bon de propager partout la lumière et de donner le branle à tout ce qui aspire à remuer. C'est dans ce but-là que nous ne cessons de vous recommander d'affilier à toutes sortes de congrégations, telles quelles, pourvu que le mystère y domine, toute espèce de gens. L'Italie est couverte de confréries religieuses et de pénitents de diverses couleurs. Ne craignez pas de glisser quelques-uns des nôtres au milieu de ces troupeaux guidés par une dévotion stupide ; qu'ils étudient avec soin le personnel de ces confréries, et ils verront que peu à peu il n'y manque pas de récoltes à faire. Sous le prétexte le plus futile, mais jamais politique ou religieux, créez par vous-mêmes, ou, mieux encore, faites créer pour d'autres des associations ayant le
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commerce, l'industrie, la musique, les beaux-arts pour objet. Réunissez dans un lieu ou dans un autre, dans les sacristies, ou dans les chapelles, vos tribus encore ignorantes ; mettez-les sous la houlette d'un prêtre vertueux, bien noté, mais crédule et facile à tromper ; infiltrez le venin dans les cœurs choisis, infiltrez-le à petites doses et comme par hasard ; puis, à la réflexion, vous serez étonnés vous-mêmes de votre succès.
« L'essentiel est d'isoler l'homme de sa famille, de lui en faire perdre les mœurs. Il est assez disposé par la pente de son caractère à fuir les soins du ménage, à courir après de faciles plaisirs et des joies défendues. Il aime les longues causeries du café, l'oisiveté des spectacles. Entraînez-le, soutirez-le, donnez-lui une importance quelconque ; apprenez-lui discrètement à s'ennuyer de ses travaux journaliers, et, par ce manège, après l'avoir séparé de sa femme et de ses enfants et lui avoir montré combien sont pénibles tous les devoirs, vous lui inculquez le désir d'une autre existence. L'homme est né rebelle ; attisez ce désir de rébellion jusqu'à l'incendie, mais que l'incendie n'éclate pas. C'est une préparation à la grande œuvre que vous devez commencer. Quand vous aurez insinué dans quelques âmes le dégoût de la famille et de la religion (l'un va presque toujours à la suite de l'autre), laissez tomber certains mots qui provoqueront le désir d'être affilié à la loge la plus voisine. Cette vanité du citadin ou du bourgeois de s'inféoder à la Franc-Maçonnerie a quelque chose de si banal et de si universel, que je suis toujours en admiration devant la stupidité humaine. Je m'étonne de ne pas voir le monde entier frapper à la porte de tous les Vénérables et demander à ces messieurs l'honneur d'être l'un des ouvriers choisis pour la reconstruction du Temple de Salo-mon. Le prestige de l'inconnu exerce sur les hommes une telle puissance, que l'on se prépare avec tremblement fantasmagorique aux épreuves de l'initiation et du banquet fraternel. »
Après avoir insisté sur la nécessité de la défiance envers les francs-maçons parvenus, l'auteur conclut ainsi : « Il faut décatholiciser le monde, et un ambitieux arrivé à son but se gardera bien de nous seconder. La révolution dans l'Eglise, c'est la révolution
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en permanence, c'est le renversement obligé des trônes et des dynasties. Or, un ambitieux ne peut vouloir ces choses-là. Nous visons plus haut et plus loin ; tâchons donc de nous ménager et de nous fortifier. Ne conspirons que contre Rome; pour cela, servons-nous de tous les incidents, mettons à profit toutes les éventualités. Défions-nous principalement des exagérations du zèle. Une bonne haine, bien froide, bien calculée, vaut mieux que tous ces feux d'artifices et toutes les déclamations de tribun. »
Un émule du Petit-Tigre, Nubius, écrit à Volpé : « Nous devons faire l'éducation immorale de l'Eglise, et arriver, par de petits moyens bien gradués quoique assez mal définis, au triomphe de l'idée révolutionnaire par un pape. Dans ce projet, qui m'a toujours semblé d'un calcul surhumain, nous marchons encore en tâtonnant. D'abord je dois vous faire une réflexion, pendant que vous êtes à Forli à relever le courage de nos frères : c'est que, soit dit entre nous, je trouve dans nos rangs beaucoup d'officiers et pas assez de soldats. Il y a des hommes qui s'en vont mystérieusement ou à demi-voix faire, au premier passant, des demi-confidences, par lesquelles ils ne trahissent rien, mais par lesquelles aussi, à des oreilles intelligentes, ils pourraient très bien laisser tout deviner. Le besoin de notre œuvre dépend du plus profond mystère, et, dans les Ventes, nous devons trouver l'initié, comme le chrétien de l'Imitation, toujours prêt à être inconnu et à être compté pour rien.
« Il y a une certaine partie du clergé qui mord à l'hameçon de nos doctrines avec une vivacité merveilleuse : c'est le prêtre qui n'aura jamais d'autre emploi que celui de dire la messe, d'autre passe-temps que celui d'attendre dans un café que sonnent deux heures après l'Ave Maria, pour aller se coucher. Ce prêtre, le plus grand oisif des oisifs qui encombrent la ville éternelle, me semble avoir été créé pour servir d'instrument aux sociétés secrètes. Il est pauvre , ardent , désœuvré , ambitieux ; il se sait déshérité des biens de ce monde ; il se croit trop éloigné du soleil de la faveur pour pouvoir se réchauffer les membres, et il grelotte sa misère tout en murmurant contre l'injuste
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répartition des honneurs et des biens de l'Église. Nous commençons à utiliser ces sourds mécontentements que l'incurie native osait à peine s'avouer. A cet ingrédient de prêtres statistes sans fonction et sans autre caractère qu'un manteau aussi délabré que leur chapeau ayant perdu toute espèce de forme primitive, nous ajoutous autant qu'il est possible une mixture de prêtres cor-ses et génois qui arrivent tous à Rome avec la tiare dans leur valise. Depuis que Napoléon a vu le jour dans leur île, il n'y a pas un de ces Corses qui ne se croie un Bonaparte pontifical. Cette ambition, qui maintenant a sa vulgarité, nous a été favorable ; elle nous a ouvert des voies qui probablement nous seraient restées trop longtemps inconnues. Elle nous sert à consolider, à éclairer le chemin sur lequel nous marchons, et leurs plaintes, enrichies de tous les commentaires et de toutes les malédictions, nous offrent des points d'appui auxquels nous n'aurions jamais songé.
La terre fermente, le germe se
développe, mais, la moisson est bien éloignée encore. »
14. Pour résister à ces trames des sociétés secrètes, il y avait, près de Léon XII, un homme d'un rare mérite, Thomas Bernetti, né à Fermo en 1779. Gouverneur de Rome, nonce en Russie, puis cardinal et secrétaire d'État, il portait sur sa belle physionomie, toujours souriante, le cachet d'une intelligence de général et la bravoure d'un soldat. Actif et résolu, sans cesse prêt à entrer en campagne ou à signer la paix, ce prince de l'Église croyait qu’en politique il est sage de ne frapper que de grands coups. Investi d'un pouvoir presque discrétionnaire, il suivit les carbonari à la piste, les surprit dans leurs ventes, les traqua dans leurs lupanars, intercepta les correspondances que nous venons de citer et rompit le complot antichrétien des sociétés secrètes. Aussi l'un des plus tenaces adversaires de l'Église, Beyle-Stendhal, parlant du Conclave de 1829, ne craint pas de dire dans un ouvrage posthume : « Pour moi, je voudrais que l'Italie évitât les crimes qui accompagnent les révolutions. Je voudrais voir sur le trône de S. Pierre le cardinal le plus raisonnable, et mes vœux sont pour Bernetti » (1).
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(I;
Promenades dans Rome,
1" série, p. 3C6.
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Par les soins du cardinal, une importante conjuration fut découverte dans les États romains. Ses ramifications s'étendaient dans toute l'Italie. Trois cents personnes, impliquées dans cette conspiration, furent frappées de diverses peines. Dans ces tristes circonstances, le pape Léon XII crut devoir, comme Pie VII, lancer contre les sociétés secrètes une bulle pontificale.
« On doit attribuer à ces associations, disait la lettre apostolique, les grandes calamités qui désolent l'Église et qui nous affectent si vivement et si douloureusement ; on attaque avec audace ses dogmes et ses préceptes les plus sacrés; on cherche à avilir son autorité ; la paix dont elle aurait le droit de jouir est, non seulement troublée, mais pour ainsi dire détruite.
« Les ouvrages qu'elles ont osé publier sur la religion ; la forme républicaine qu'elles ont adoptée ; leur mépris pour l'autorité ; la haine qu'elles portent à la souveraineté, la divinité de Jésus-Christ, et l'existence même d'un Dieu qu'elles osent nier ; le matérialisme qu'elles professent, leurs codes et leurs statuts qui démontrent leurs projets et leurs vues, prouvent clairement ce que nous avons rapporté de leurs efforts pour renverser les princes légitimes et pour ébranler les fondements de l'Église. Ce qui est également certain, c'est que ces différentes associations, quoique portant diverses dénominations, sont alliées entre elles pour leurs infâmes projets.
C'est pourquoi nous défendons à tous et à chaque chrétien, quels que soient leur état, leur rang, leurs dignités ou leur profession, laïques ou prêtres, religieux réguliers ou séculiers, sans qu'il soit nécessaire de les nommer ici en particulier, et en vertu de la sainte obéissance, de ne jamais se permettre, sous quelque prétexte que ce soit, d'entrer dans les susdites sociétés, de les propager, de les favoriser ou de les recevoir ou cacher dans sa demeure, de se faire initier à ces sociétés dans quelque grade que ce soit ; de souffrir qu'elles se rassemblent, ou de leur donner des conseils et des secours, soit ouvertement, soit en secret, directement ou indirectement ; d'engager les autres à se faire recevoir ou initier dans ces sociétés, à quelque degré que ce soit, d'assister à leurs
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réunions, de les aider et favoriser de quelque manière que ce puisse être, sous peine d'excommunication dans laquelle ceux qui auront contrevenu à cette défense tomberont pour le fait même, sans qu'ils puissent jamais en être relevés que par nous ou par nos successeurs, si ce n'est en danger de mort.
« Nous ordonnons en outre à tous et à chacun, sous peine de l'excommunication susdite, de déclarer à l'évêque et aux autres personnes que cela concerne, dès qu'ils en auront connaissance, si quelqu'un appartient à ces sociétés ou s'est rendu coupable de quelques-uns des délits susmentionnés. Nous condamnons surtout et nous déclarons nul le serment impie et coupable par lequel ceux qui entrent dans ces associations s'engagent à ne révéler à personne ce qui regarde leurs sectes, et à frapper de mort les membres de ces associations qui feront des révélations à des supérieurs ecclésiastiques ou laïques. Serait-il possible, en effet, que l'on pût, sans être coupable, s'engager par serment à commettre un assassinat et à mépriser l'autorité de ceux qui sont investis du pouvoir ecclésiastique ou civil, pour rechercher tout ce qui peut porter atteinte à leur tranquillité ? N'est-il pas indigne et inique de prendre Dieu à témoin de semblables crimes ?... »
Trois mois après la publication de cette bulle pontificale, paraissait un édit, dont voici les principales dispositions :
1° Les sociétés secrètes, anciennes, récentes, ou qui seraient instituées par la suite, quel qu'en soit le nom, sont défendues à Rome et dans tout l'État pontifical ;
2° Sont également défendues toutes réunions de sectaires appartenant aux sociétés secrètes, et il suffira de la présence de trois associés pour former une réunion ;
3° Est déclaré coupable de haute trahison, et comme tel puni de la peine de mort, quiconque osera fonder, rétablir ou propager quelque société secrète, et quiconque appartiendra à chacune d'elle ou les favorisera ;
4° Appartient aux sociétés secrètes toute personne qui en fait partie, quand même elle n'assisterait pas aux assemblées et n'y occuperait aucun grade ;
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5° Favorise les sociétés secrètes quiconque entretient une correspondance avec quelqu'une d'elles, ou avec quelqu'un de leurs agents, soit dans l'Etat pontifical, soit en pays étranger.
Malgré la sensation produite par ces mesures du gouvernement pontifical, des troubles sérieux continuèrent dans les légations ; le cardinal Rivarola faillit être assassiné d'un coup de pistolet qui blessa mortellement à ses côtés un chanoine. Le Pape ne voulut pas exposer le légat à de nouveaux actes de vengeance ; il envoya, dans la province, une commission extraordinaire, et promit, mais inutilement, une récompense de dix mille piastres à quiconque découvrirait les assassins du cardinal. On envoya au gibet sept meurtriers, qui obtinrent, comme victimes politiques, la compassion du peuple. Le cardinal Rivarola condamna, d'un seul coup, cinq cent huit personnes ; puis il fit grâce à toutes subitement ; il chercha même à réconcilier les san-fédistes et les carbonari par des mariages qui ne produisirent aucun résultat, dit Cantu. Du reste, dès qu'il eut promis de gracier quiconque viendrait spontanément faire des déclarations, il en accourut par centaines : c'est un trait de mœurs qui peint l'Italie de 1830 et de tous les temps.
Léon XII fit prospérer, dans l'État pontifical, le commerce et l'agriculture : Cantu a fait, de ces progrès, un détail, une statistique littéraire, que je m'abstiens de reproduire. « Léon XII, dit le même historien, renommé pour sa sainteté non moins que pour l'habileté politique dont il avait fait preuve comme nonce en France, dirigea son attention pastorale contre «l'impiété envahissante, et contre la politique méticuleuse, égarée par la peur des forts et traitant les faibles avec hauteur. » Il acheta la riche bibliothèque artistique de Cicognara, que l'empereur d'Autriche avait refusée, fit examiner par des jurisconsultes le motu proprio de son prédécesseur, et nomma même une congrégation d'État, mais pour la réduire bientôt en simple assemblée consultative ; bien plus, cédant à l'influence des rétrogrades, il maintint le pouvoir de chaque dicastère. Les droits des communes furent étendus ; mais si toutes les classes entraient dans les conseils, la noblesse restait séparée et recouvrait ses privilèges, comme les fidéicommis et le droit de primo-
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géniture, car on croyait « que cela contribuait à la dignité de la
principauté »; on voulait même rétablir les juridictions baroniales « comme
l'unique moyen de rendre son lustre à la noblesse romaine », si le consistoire
ne s'y fût opposé. Les femmes dotées furent exclues de la succession ; les
collèges cessèrent de connaître des procès, rendus à des juges particuliers ;
on abolit les tribunaux de district et le latin
fut introduit de nouveau dans les jugements, dans les deux grandes
Universités et les cinq petites ; des ecclésiastiques jugèrent même les procès
des laïques (1). » Tel est le jugement de Cantu,
que nous citons seulement pour les
faits, non pour adhérer à ses principes, encore moins pour préconiser son
esprit.
15. Léon XII, dont la santé était déjà chancelante lors de son élévation au trône pontifical, succomba dans les premiers jours de 1829, et, quoique très court, son règne n'avait pas été sans gloire. Les faits en sont trop peu nombreux pour qu'il soit nécessaire de les résumer. A peine sur le trône pontifical, Léon XII applaudit au triomphe des Français en Espagne. Sa santé rétablie, il conclut des concordats avec diverses puissances ; témoigne sa confiance aux Jésuites et célèbre heureusement le jubilé. La sollicitude de toutes les églises n'offre rien qui se dérobe à son zèle. En France surtout, il est contraint de tenir tête à la révolution, servie, hélas! dans ses dessins destructeurs, par l'inconcevable aveuglement de la monarchie. Une masse inquiétante d'associations menace la tranquillité de l'Europe : Léon XII renouvelle, contre ces assemblées illicites, les protestations de ses prédécesseurs et signale les nouvelles trames qui osent attenter à l'autorité des princes légitimes. En Hollande, en Suisse, en Pologne, il résista à l'ennemi des âmes. On dit que Frayssinous vint avec larmes abjurer aux pieds du pontife ces opinions gallicanes qui devaient bientôt précipiter les Bourbons du trône, grâce à une transformation qu'elles excellent à effectuer quand il faut détruire. Rome et l'État pontifical n'eurent qu'à se louer du zèle de Léon XII ; les églises attirèrent surtout son attention. Les sciences, les lettres et. les arts lui doivent une sérieuse reconnaissance. Clairvoyant, ferme et bon, sa main porta la hache
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(1) Caxtu, Hist. des Italiens, t. XI, p. 339.
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dans des abus punissables et extirpa les dernières racines du népotisme. La prophétie de S. Malachie avait annoncé qu'il serait canis et coluber : de la couleuvre, il eut l'habileté ; du chien la vigilance ; mais il faut s'élever au-dessus de ces pronostics contestables pour apprécier plus équitablement tous les mérites de Léon XII.