mes années de travail

J'ai travaillé en pastorale au Brésil, aux Trois-Rivières, à Hull, à Saint Jean d'Iberville et à Montréal, dans des écoles, des centres d'accueil, des paroisses et des hôpitaux.

J'ai étudié à Ste Anne-de-le-Pérade, aux Trois-Rivières, à Ottawa, Québec, Montréal, au Brésil et à Rome.

J'ai assisté à la lente installation de la mentalité voulant que la religion soit l'ennemi du progrès et de la paix sociale.

Me rappelant que Lénine, Staline et compagnie ont bâti leur empire sur le rejet de la religion "opium du peuple", je suis convaincu que cette théorie n'aura pas plus de succès ici qu'en Union Soviétique.

On se souvient que Hitler s'est attaqué férocement à la religion juive, gardant pour plus tard de faire de même avec la religion catholique quand la domination du monde lui aurait donné le pouvoir nécessaire pour le faire.

Un jour, étant aumônier dans un hôpital, je rencontre une patiente qu'on venait de convaincre d'avorter son bébé pour qu'elle ait plus de chances dans son intervention au coeur.

Je vais donc trouver le président du comité d'éthique pour lui dire: on n'aurait pas dû conseillé à cette femme de tuer son bébé pour avoir plus de chances dans son opération.

Le cardioloque en question, du haut de sa science médicale et du prestige attaché à sa qualité de cardiologue, me regarde comme si j'était un vers de terre en me disant: " C'est vous qui avez la vérité?"

Je me suis alors rappelé un mot d'un autre médecin à propos des cardiologues. Les cardiologues, m'a-t-il dit, en se levant le matin, disent au Bon Dieu: "Je suis levé, c'est bon, je vais prendre cà en main, tu peux aller te coucher."

Je sors prendre l'air à la pause santé. Un ambulancier m'aborde pour me raconter son aventure toute récente avec un autre cardiologue.

"Je connaissait bien, me dit-il, un cardiologue qui avait coutume de s'entretenir gentiment avec moi. Un jour, je lui ai posé une devinette: quelle différence y a-t-il entre Jésus et les cardiologues? Pas de réponse. Alors l'ambulancier a répondu: "Jésus ne s'est jamais pris pour un cardiologue, mais, souvent, les cardioloques se prennent pour le Bon Dieu".

L'ambulancier m'a dit que ce cardiologue n'a plus jamais voulu lui adresser la parole.

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon