St Pierre Chrysologue 1

Darras tome 13 p. 152

 

   27. Pendant qu'une princesse de la famille impériale préparait ainsi la ruine de l’empire, le pape saint Sixte III s'efforçait de promouvoir aux sièges épiscopaux de l’Occident des hommes capables de résister aux barbares et de les conquérir à la foi. L'évêque de Ravenne, Jean, que la vénération publique avait surnommé Ange-loptos (Regard d'ange), venait de mourir. Le clergé et le peuple de la ville se réunirent pour lui nommer un successeur, et le choix tomba sur un prêtre qui réunit la majorité des suffrages. « Or, dit un chroniqueur contemporain, l'église de Ravenne, fondée par saint Apollinaire, disciple du prince des apôtres, relevait de la ju-

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ridiction immédiate du siège apostolique : nul évêque ne pouvait y être installé sans l'autorisation préalable du pontife romain. Le nouvel élu se rendit donc à Rome, accompagné des principaux de la ville, pour être présenté au bienheureux Sixte. Dans la nuit qui précéda leur audience, le pontife eut une vision céleste. Saint Pierre lui apparut, ayant à ses côtés son disciple Apollinaire. Au milieu d'eux se trouvait un prêtre que Sixte ne connaissait pas, mais que saint Pierre lui montra du doigt, en disant : Considère bien les traits de cet homme. C'est lui que nous avons choisi pour évêque de Ravenne. N'en ordonne point d'autre. —Le lendemain, la députation fut introduite près du pape, et lui présenta l'élu. Sixte le fixa attentivement, et dit : Je ne le reconnais point. Allez, et amenez-moi le véritable élu. Il m'est impossible d'or­donner celui-ci. — Un tel accueil consterna les délégués de Ravenne. Ils se retirèrent, sans rien comprendre à la parole du saint pontife. Le lendemain, dès l'aube, Sixte leur fit dire de lui amener tous ceux qui avaient obtenu quelques suffrages à la der­nière élection, et de n'en omettre aucun. Ils revinrent donc. Tous ceux que le scrutin avait désignés, ne fût-ce que par une seule voix, furent mis en présence du pape. Il les considéra tous, et ne trouvant pas celui qu'il cherchait : Peut-être, dit-il, avez-vous laissé à Ravenne quelque autre élu. — Seigneur pape, répondi­rent-ils, tous ceux qui ont obtenu quelque suffrage sont ici; il n'y en a point d'autres. — Cependant, dit saint Sixte, je ne vois pas le véritable élu. — Et il les congédia encore. La nuit suivante, le prince des apôtres et son disciple Apollinaire apparurent de nou­veau au pontife. L'homme de notre choix, dirent-ils, celui qui doit briller dans la maison du Seigneur, comme une lampe ardente, et illuminer l'église de Ravenne, ne se trouvera point parmi les délégués de cette ville. Fais introduire les clercs étrangers qui sont à Rome, et tu trouveras l'élu de Dieu. — Or, il n'y avait en ce moment dans la capitale que l'évêque de Forum Cornelii {Imola). Sixte lui dit : Amenez-moi tous les prêtres et clercs qui vous ont accompagné. Peut-être parmi eux je trouverai l'homme qui m'a été désigné dans une vision céleste.—Je n'ai avec moi, répondit l'évêque, qu'un seul

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diacre. Il se nomme Pierre. C'est lui qui administre, sous ma direction, toutes les affaires de mon église. Les autres personnes qui m'ont suivi sont des laïques. — Amenez-les tous, dit le pape; amenez aussi le diacre Pierre. — Ils vinrent donc, et furent introduits près du pontife, en même temps que la délégation de Ravenne. Au moment où le diacre entrait, le pape, assis sur son siège, fixa les yeux sur lui. Une troisième vision lui montrait le prince des apôtres et saint Apollinaire escortant le diacre, et le tenant chacun par la main. Sixte se leva, s'a­vança jusqu'au milieu de la salle, s'inclina profondément (usque ad genua) devant l'humble diacre, et le proclama évêque de Ravenne. Interdit, confus, Pierre voulut prendre la fuite. Le pape le retint, et le présenta aux délégués comme le véritable élu de Dieu. Des clameurs en sens divers éclatèrent alors. Les uns di­saient : Nous ne voulons pas de cet étranger! Un néophyte ne s'asseoiera jamais sur la chaire de Ravenne. C'est un brigan­dage ! Nous n'en voulons pas. — Au contraire, d'autres qui connaissaient le mérite et la vertu du diacre de Forum Cornelii disaient : Ne blasphémez pas contre le Saint-Esprit. Pierre est juste, il est digne. Nous le voulons pour évêque. Il sera le plus glorieux trésor de notre ville. C'est un docteur illustre. Son élo­quence, son génie, sa foi, nous sont connus. — Le pape saint Sixte laissa se produire en liberté la mauvaise humeur des uns et la sym­pathie des autres; puis, ayant fait signe qu'il voulait parler, le silence se rétablit. Il raconta en détail la triple vision qui lui avait désigné le véritable élu de Dieu. Le bienheureux Pierre, prince des apôtres, ajouta-t-il, m'a défendu d'en ordonner un autre. Si vous refusez d'accepter pour votre père celui que Dieu lui-même a choisi, sortez; il n'y aura plus rien de commun entre vous et ce siège apostolique. — Que Pierre soit ordonné! s'écrièrent toutes les voix. Il est le pasteur de nos âmes, notre évêque, notre père! — Le pape saint Sixte lui conféra l'ordination épiscopale au milieu d'une affluence immense de peuple1.» L'impératrice

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1 S. Petr: Chrysolog. vila; l'air, lat., tom. LU, co!. 16, 17.

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Placidie daigna honorer de sa présence cette auguste solennité.

 

28. Le nouvel évêque de Ravenne, miraculeusement élu par les suffrages de la cour céleste, devait rappeler en Occident l'éloquence de Jean Chrysostome et porter comme lui le surnom de Douche d'or. L'admiration universelle lui décerna le titre de Chrysologue. Le jour même de son sacre, il prit la parole et fit entendre quel­ques accents de cette éloquence qui devait, pendant un pontificat de dix-huit ans, charmer toute l'Italie. « Une longue attente, dit-il, échauffe les âmes par l'espérance, et quand celle-ci vient à se réali­ser, elle remue toutes les fibres du cœur. C'est donc aujourd'hui que notre sainte mère l'Église, dans l'allégresse d'un enfantement nouveau, a revêtu sa tunique de fête. Épouse féconde, elle a cou­ronné son front d'un diadème de gloire ; elle emprunte au ciel le rayon de ses astres, à la terre le parfum de ses fleurs; elle montre les fruits récemment éclos dans son jardin de délices; elle les expose devant l'assemblée de ses enfants. C'est qu'aujourd'hui, selon la parole de David, « un fils est né, qui doit prendre la place de son père 1. » Il devra diriger sans opprimer, commander sans ai­grir, émouvoir les esprits sans les troubler, exercer l'autorité et demeurer un tendre et fidèle serviteur. A lui, désormais, la vigilance compatissante sur les douleurs, la charité qui pourvoit aux besoins de tous, la sollicitude du père de famille qni sait se faire aimer pour se faire obéir, la miséricordieuse hospitalité, l'obéis­sance aux rois, le concours prêté pour le bien aux puissances, le respect pour les vieillards, la grâce et la tendresse pour les en­fants, l'amour pour les frères, le dévouement pour tous, et une libre servitude enchaînée, à Jésus-Christ dans la personne de ses membres ! David disait : « Écoute ma fille, et vois2. » Moi je dirai : 0 ma mère! ô Église de Dieu ! écoutez et voyez. Un fils vous est né, pour prendre place parmi les pères. Ah ! que ce fils soit vieillard par la prudence, père par la gravité, fils par la tendresse, jeune par le courage, enfant par la douceur, l'innocence et l'ingénuité, étran­ger à toutes les hypocrisies du monde. Voilà ce qu'il doit être

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1. Psalm. xuv, 17.— 2 Ibid., 11.

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pour posséder le royaume. C'est la parole du Sauveur : « Laissez les petits enfants venir à moi, car le royaume des cieux est fait pour qui leur ressemble1. » 0 sainte Église, ma mère, vierge per­pétuelle, ce sont là les fils que vous enfantez dans votre intégrité immaculée et votre fécondité inépuisable! C'est pour l'un de ces
fils, le moindre de tous, que vous célébrez aujourd'hui avec tant de pompe la naissance spirituelle d'un pontife. Vous dilatez les entrailles de votre charité, votre voix chante des hymnes d'allé­gresse, vous convoquez tous vos enfants à partager votre joie. L'auguste mère du très-pieux empereur est venue elle-même s'as­socier à cette fête, et mêler les splendeurs du trône aux joies spirituelles de l'Église. Priez, mes frères, afin que les princes vrai­ment chrétiens, qui daignent prendre part à nos solennités, soient toujours comblés des grâces et des faveurs du Dieu par qui régnent les rois
2. »

29. L'élévation subite de Pierre Chrysologue ne changea rien à l'humilité et à la mortification qu'il avait pratiquées dans les fonctions d'archidiacre de Forum Cornelii. Il régla l'intérieur de sa maison sur le pied d'un monastère. On conserve encore à Ravenne, sous le titre de Canonica Chrysologi, les restes d'un édifice qu'il bâtit pour loger les clercs. Il demeurait avec eux, et suivait lui-même toutes les observances de la discipline monastique. Son zèle épiscopal, tempéré par la douceur et la prudence, savait extirper ou prévenir tous les abus. Ravenne, comme la plupart des grandes cités de l'empire, conservait encore quelques vestiges des coutumes superstitieuses du paganisme. Les fêtes des calendes de janvier, premier jour de l'année civile, étaient souillées par des pratiques aussi ridicules que scandaleuses. Saint Jean Chrysostome, à Constantinople ; saint Ambroise, à Milan ; saint Au­gustin, à Hippone 3, avaient eu à lutter contre ces désordres. Saint Prudence, dans les Gaules, faisait de même « On inaugure

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1 Matth., xix, 14. — 2.S. Petr. Chrysolog., Serm. cxxx/n consecrat. episcop.; Patr. lat., tom. LU, col. 556, 557. — 3 Cf. Not. C in serm. CLV Petr. Cbry-solog. ; Patr. lat., tom. cit., col. 609 et D. Martcne, De antiq. Ecoles, disciplin., tom. I, pag. 104.

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ce mois, disait-il, par des auspices, des libations, des festins en l'honneur de Janus. Ce Dieu suranné trouve des chrétiens pour célébrer sa gloire éteinte. Les malheureux ! ils renouvellent les profanations païennes, à la fête des calendes. Cette détestable su­perstition a passé des aïeux aux enfants. Les siècles la respectent et les derniers venus en ont encore redoublé les scandales1. » Pierre Chrysologue n'hésita point à combattre cet abus séculaire. « Pleurons, disait-il, frères bien-aimés, pleurons sur de tels excès, et prenons la ferme résolution de ne les jamais commettre. Se peut-il que les images de l'adultère, les exhibitions publiques du crime, le parricide, l'impiété, l'ignominie s'étalent dans nos rues, sous prétexte de réjouissances publiques? Qui donc oserait se per­mettre, dans la vie intime, un seul des forfaits dont on inflige à nos regards le révoltant spectacle? Jésus-Christ, notre Rédempteur, est venu nous arracher à ce honteux esclavage. Et il y aurait un jour, un jour privilégié, où des chrétiens se feraient gloire de re­prendre leurs chaînes et de les porter comme un trophée ! 0 homme, ce ne sont point là des jeux, mais des crimes ! Qui donc prétendrait se faire un jeu de l'impiété, un passe-temps du sacri­lège, une fête de l'infamie? Non, mes frères, on ne joue pas avec le serpent, on ne s'amuse pas impunément ayec le diable. S'il reste en vous un sentiment de piété, de respect pour la dignité humaine, d'amour pour le salut des âmes, jurez tous de fermer cet abîme de corruption, cette porte de l'enfer encore ouverte sur notre société. Que le père en éloigne son fils, le maître son serviteur, le citoyen son concitoyen, le parent son parent, l'homme son semblable. Car enfin, aux yeux de la foi, aux regards du chrétien, l'homme qui se livre à ces excès se défigure pour prendre l'image de la bête, la

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1.    ... Jano etiam celebri de mense litatur

Auspiciis epulisque sacris, quas inveterato

Heu miseri! sub honore agitant, et gaudia ducv.nl Festa Kalendarum. Sic observatio crevit Ex atavis quondam maie capta; deinde seculù Tradiia iemporibus, serisque nepotibus aucia.

(Prudent., lib. I, Contra Symntach.; Pair, lai., tom. LX, col. 139.)

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forme animale, le sceau du démon. Heureux donc celui qui se gardera pur de ces forfaits! plus heureux celui qui en préservera les autres1 ! » C'était là de la grande éloquence. Elle impression­nait vivement les auditeurs et portait des fruits de salut.

 

   30. Pierre Chrysologue, fidèle à une maxime que nous avons déjà vu pratiquer à saint Augustin, ne restait pas longtemps en chaire. Il comprenait que les longs discours, si brillants qu'ils puissent être, fatiguent les auditeurs, à force de contention d'esprit et d'efforts de mémoire. Nous avons encore un des sermons que l'évêque de Ravenne adressait à son peuple, au sujet du jeûne quadragésimal. Le rigorisme, d'un côté ; le relâchement, de l'autre, s'étaient déjà glissés dans certains esprits : les uns exagéraient les pénitences corporelles; d'autres affectaient de les mépriser. Pierre Chrysologue, entre ces deux extrêmes, voulait faire comprendre et goûter à ses fidèles la véritable intention de l'Église dans l'insti­tution de la sainte quarantaine. «La simplicité, disait-il, est en quelque sorte la candeur de l'innocence ; sans la foi pourtant, elle ne suffit à conquérir ni la palme de la science ni celle de la vertu. La simplicité peut faire un citoyen aimable, elle ne saurait faire un bon soldat. Je vous parle ainsi pour vous montrer la différence qui se trouve entre un chrétien acceptant purement et simple­ment les mystères et les pratiques de notre foi, et celui qui s'ap­plique à en pénétrer la signification symbolique et le sens caché. Demain, l'Église commencera le jeûne de la sainte quarantaine. Ce nombre de quarante jours est, à lui seul, mystérieux et sacré. Il rappelle les quarante jours et les quarante nuits du déluge. Il rap­pelle le jeûne de Moïse, celui des prophètes Élie et Ezéchiel. Enfin il reproduit le jeûne de Notre-Sauveur lui-même, dont le précepte et l'exemple s'unissent à la fois, pour nous imposer l'obligation de l'abstinence et celle des mortifications corporelles. Notre législateur a ordonné le jeûne; il l'a pratiqué lui-même. La piété véritable se contente de savoir que la loi est ainsi ; elle se fait un devoir de la suivre. Pourquoi donc, je vous le demande, des nouveautés indis-

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1.  S. Petr. Cbrysolog., Serm. CLV; Pair, lat., tom. cit., col. 609-611.

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crêtes se produisent-elles chaque jour? Que signifient ces diver­gences dans l'application? Il en est qui écourtent les semaines, re­tranchent des jours, modifient l'observance, ou l'omettent totale­ment. D'autres, par une exagération opposée, ne veulent point se contenter de l'ordre commun ; ils inventent des rigueurs inusitées. Ceux-ci catégorisent les aliments froids et chauds ; ceux-là se préoc­cupent de savoir s'il est permis de mêler, ou non, le sel aux aliments. Grandes puérilités de gens qui consument leurs efforts en vétilles, et perdent de vue l'union de l'âme avec Dieu ! Il faut observer sim­plement le jeûne, tel qu'il est prescrit, selon Ia règle ordinaire. Celui dont le tempérament se refuse à cette mortification n'est point tenu à la pratiquer. Il compensera le jeûne et l'abstinence par des aumônes. Dieu ne réclamera rien à qui se sera acquitté en faveur des pauvres de la dette contractée envers le Seigneur1. »

 

31. Cette netteté de doctrine et de langage séduisait toutes les ämes. L'évêque de Ravenne se multipliait pour rompre le pain de la parole aux multitudes avides de l'entendre. Il nous reste cin­quante allocutions adressées par lui aux catéchumènes qu'il ins­truisait des vérités de la foi et préparait à la grâce du baptême2. La résidence impériale de Ravenne voyait affluer, de tous les points de l'Occident, une foule immense de personnes que leurs intérêts, leurs affaires, ou les devoirs de leur charge appelaient à la cour. Dans le nombre, il se rencontrait beaucoup de païens, que la curiosité d'abord, et bientôt l'influence de la grâce conduisait à saint Pierre Chrysoiogue. Le grand évêque ne se déchargeait sur personne du soin de les évangéliser. Il nous apprend lui-même qu'il éprouvait un bonheur infini à leur apprendre l'oraison dominicale et le sym­bole des apôtres. Il leur en faisait réciter les formules et leur en développait le sens. Les convertis voulaient recevoir le baptême de sa main, et l'on comptait par milliers les néophytes qui lui durent le bienfait de la régénération. «Mais, ajoute son biographe, c'était surtout pour les jeunes gens qu'il aimait à renouveler le

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1 S. Petr. Chrysolog., Serm. cslvi; Putr. lat., tom. cit., col. 634-636 pass. 2. Ce sont les homélies comprises parmi les sermons du grand docteur de­puis le n° 10 jusqu'au n° 59. Pair, lat., tom. cit.

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miracle d'Elisée, et à multiplier les résurrections spirituelles. Il se pliait à toutes les nécessités de ce fécond et difficile apostolat ; il savait admirablement s'insinuer dans le cœur des adolescents, pour y combattre les passions naissantes et y déposer les germes de la pieté et de la vertu. Il les arrachait à l'orgueil des spécu­lations philosophiques, les inclinant doucement à la simplicité de la foi et à la vérité de, l'Evangile. » Saint Adelphius, évêque des Matensium (Metz), étant venu à Ravenne, fut témoin des succès de saint Pierre Chrysologue. « Ce bienheureux, disait-il, est véri­tablement un oiseleur apostolique. Il prend au vol les âmes des jeunes gens, dans les filets de la divine parole1. »

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