L’Église en chemin 11

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----- Si l'on regarde maintenant en parallèle les paroles de Jésus ressuscité en Jean 20,23, il devient évident que l'autorité de délier et de lier consiste essentiellement dans le pouvoir de remettre les péchés, pouvoir confié, à travers Pierre, à l'Église (cf. également Mt 18,15‑1840).

 

Ceci me semble un élément de la plus haute importance. Au coeur même du nouveau ministère, qui ôte leur énergie aux forces de la destruction, il y a la grâce du pardon. C'est elle qui constitue l'Église. L'Église est fondée sur le pardon.

 

Ce que Pierre incarne lui‑même, dans sa personne: celui qui est tombé dans la tentation, a confessé et a reçu le pardon, peut être le détenteur des clés. L'Église est, dans son essence la plus intime, le lieu même du pardon d'où est rejeté le chaos.

 

 C'est le pardon qui la tient tout ensemble, Pierre en est une preuve constante. Elle n'est pas la communauté des parfaits, mais la communauté des pécheurs qui ont besoin du pardon et qui le cherchent.

 

Derrière la parole sur l'autorité se profile le pouvoir de Dieu conçu comme miséricorde et donc comme pierre angulaire de l'Église, nous entendons, en arrière‑fond, la parole du Seigneur: “Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs » (Mc 2,17).

 

L'Église ne peut naître que là où l'homme atteint sa propre vérité, et cette vérité consiste justement dans le fait qu'il a

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besoin de la grâce. -------

 

par sa mort, Jésus a fermé la porte à la mort, à la puissance des enfers, il y a comme mis un couvercle et a ainsi expié toutes les fautes, de sorte que de cette mort qui est la sienne jaillisse ininterrompue la force du pardon.

 

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LA SUCCESSION ROMAINE DE PIERRE

 

--------- la succession ainsi constituée------ doit affronter très tôt un modèle essentiellement intellectuel et anti‑institutionnel, que nous connaissons dans l'histoire sous le nom de gnose. On y érige en principe la libre interprétation et le développement de la spéculation sur la parole.

 

------ Face à la prétention intellectuelle avancée par ce courant, très rapidement, le fait de

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renvoyer à de simples témoins ne suffit plus. Il devient nécessaire de donner des points de référence pour le toignage. ------- 

 

les sièges apostoliques, les lieux où les apôtres avaient prêché. ------- deviennent les points de référence de la véritable communio. A l'intérieur de ces points de référence, on se donne de surcroît un critère précis, qui résume en lui‑même tous les autres --------- : l'Église de Rome, où Pierre et Paul ont subi le martyre.

 

  C'est avec elle que chaque communauté doit être en accord, c'est elle qui constitue véritablement le critère de l'authentique tradition apostolique. -----------

 

© Robert Hivon 2014     twitter: @hivonphilo     skype: robert.hivon  Facebook et Google+: Robert Hivon